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Mutations | Cameroun | 18/11/2010 | Lire l'article original
Située à 5 km de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria, cette localité, fortement enclavée, a récemment enregistré 3 décès sur une trentaine de cas. «Il y a une dizaine de jours, une famille est allée au Nigeria et au retour, tout le village a été infecté. Nous n’en avons été informés que tardivement car, l’accès à cette zone est difficile par route», indique André Mama Fouda
Malgré ces nouveaux cas, le ministre affirme toutefois que «l’épidémie est
en régression». «En fin octobre, on est à 31 cas par jour contre 85 en fin septembre»,
justifie André Mama Fouda. Ainsi, si l’on en croit ce dernier, au regard du
Plan d’action contre le choléra qui a été adopté par le gouvernement camerounais,
l’on peut dire que «la phase de crise s’achève». Par conséquent, on rentre donc
la seconde phase dite «post-crise». Phase dans laquelle, souligne le Minsanté,
s’inscrit le projet communautaire de lutte contre le choléra dont la convention
a été signée mardi dernier à Yaoundé entre le Minsanté et l’Ong Care international.
C’était en présence de l’ambassadeur de France au Cameroun, Bruno Gain.
Financé à hauteur de 116 millions de Fcfa par la France (50.5 millions Fcfa
prélevé sur le Fonds social de développement de l’ambassade de France au Cameroun
et 65.6 millions de Fcfa à partir du C2D santé dont le financement est mis en
œuvre par l’Agence française de développement), ce projet sera centré uniquement
sur l’Extrême-Nord et le Nord, les deux régions les plus touchées par l’épidémie,
avec respectivement 578 décès pour 8.915 cas, et 20 décès sur 385 cas.
Développement sectoriel
Ce financement permettra à Care, pour sa longue expérience de travail auprès des communautés villageoises dans le septentrion, d’appuyer les actions du Minsanté en termes de mobilisation et de sensibilisation communautaire avec la formation d’agents d’hygiène communautaire, de traitement des puits et des latrines, de formation des populations aux règles élémentaires d’hygiène et, au recours précoce aux soins par les populations en cas de symptômes identifiables.
«Ce projet permettra (ainsi) de réduire l’impact du choléra et des maladies
hydriques dans la partie septentrionale du pays», affirme Anne Perrot, la directrice
de Care au Cameroun. Pour Bruno Gain, si on ne peut que se féliciter des mesures
prises par le gouvernement camerounais pour combattre le choléra, «il est clair
qu’au-delà de ces mesures, des investissements importants devraient être entrepris
en matière d’accès à l’eau potable et à l’assainissement si le Cameroun veut
éradiquer durablement et efficacement l’épidémie.»
Pour le plénipotentiaire français, «au-delà de l’indispensable sensibilisation
des populations sur l’hygiène et la salubrité», cela signifie que le Cameroun
doit adopter une politique de développement sectorielle ambitieuse, notamment
dans les zones rurales et «qui soit dotée de moyens conséquents pour soutenir
l’accès à l’eau des populations», réhabiliter des forages en panne, creuser
et traiter des puits, construire des latrines, améliorer le réseau d’adduction
d’eau.
Patricia Ngo Ngouem
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