Le patron de la Commission africaine de la Ligue Internationale contre l’épilepsie a décliné sa feuille de route. Il s’agit de donner la priorité à la recherche, à l’accès aux soins et la sensibilisation des populations sur le caractère soignable de cette maladie.

La Commission africaine va aussi se battre au sein de la Ligue internationale contre l’épilepsie pour la baisse sensible des molécules indispensables au traitement de cette maladie. A l’instar du phenobarbital qui coûte 350 f cfa, le Pr Gallo Diop souhaite que quatre autres molécules (vendues aujourd’hui dans les pharmacies entre 6000 et 9000 f cfa) utilisées dans le traitement de l’épilepsie, connaissent la même baisse des prix.

L’accent sera aussi mis sur la formation des personnels paramédicaux et médecins. La Commission africaine travaillera aussi à la création d’autres Ligues africaines contre l’épilepsie.

Le Pr Gallo Diop va beaucoup insister sur les stratégies de communication autour de l’épilepsie.

En outre, en prélude à la signature d’une convention entre la Ligue sénégalaise contre l’épilepsie et l’Association des Premières dames, une marche de sensibilisation contre la maladie est organisée et a regroupé d’anciens enfants de troupe, les femmes de l’association « taxaw xalé », les associations de randonneurs et des laborantins. L’Association des Premières dames a donné des ordinateurs et des appareils EEG.

Sur un autre plan, la Ligue Sénégalaise a, grâce à la Fondation Sonatel, publié une bande dessinée sur l’épilepsie.
A noter que l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a démarré, depuis janvier 2010, un diplôme d’épileptologie. Douze médecins et psychiatres ont déjà suivi les cours.

Auparavant, Michel Baulac, Vice-Président de la Ligue internationale contre l’épilepsie a révélé, au cours d’un entretien qu’il nous a accordé, que 15 personnes sur 1000 sont atteintes de cette maladie en Afrique, contre 8/1000 en Europe. Il explique ce taux élevé en Afrique par l’existence de maladies infectieuses et transmissibles, des problèmes néo-nataux.

Pour ce qui est de l’accès aux soins, Michel Baulac note que la Ligue jouera le rôle de facilitateur auprès de l’Oms pour la gratuité des médicaments.

Enfin, le prochain congrès international de la Ligue internationale contre l’épilepsie se tiendra à Rome en 2011. Le dernier qui a eu lieu à Budapest s’était fixé, dira le Vice-Président de la Ligue internationale contre l’épilepsie, comme objectif de trouver de nouveaux modes d’actions, de meilleurs indicateurs ou marqueurs de la maladie.

Bacary Domingo MANE

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