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Le quotidien | Sénégal | 20/11/2010 | Lire l'article original
Dans un document présenté hier à Dakar par le Programme national de lutte contre
le paludisme (Pnlp), le Dr Papa Moussa Thior révèle que 75% des 14 000 villages
du Sénégal sont dépourvus de structures de santé. Cela est révélateur de l’étroitesse
de la couverture sanitaire à l’intérieur du pays et expose les populations à
faibles revenus.
Mais en conformité avec les directives internationales de l’Organisation mondiale
de la santé (Oms) et la politique de santé nationale, le Pnlp a choisi de promouvoir
la dispensation des soins à domicile. Déjà, la phase pilote, présentée hier,
fait état de 939 et 7 000 patients testés. Le Dr Thior et son équipe sont convaincus
que la mise à l’échelle de cette stratégie communautaire permettra de résoudre
de manière significative les cas de paludisme dans le pays. D’autant plus que,
dans la même présentation, l’on informe que 75% des ménages au Sénégal ont recours
en premier lieu, aux Dispensateurs de soins à domicile, ou Ds-Dom.
Même si la couverture de tous les villages se présente comme une corvée pour
le Pnlp, il est néanmoins prévu de couvrir 1 000 villages d’ici à la fin de
l’année 2010. Et des partenaires au développement, parmi lesquels l’Usaid, ont
prévu de former des dispensateurs dont le critère de sélection est leur capacité
à lire et à écrire en français ou dans une langue locale. Des infirmiers chefs
de poste ont exprimé leur satisfaction par rapport à cette «stratégie révolutionnaire»
et ont souhaité que la Pecadom soit renforcée et étendue à d’autres communautés
de leur aire de santé. Pour cela, ils ont même proposé de faire des supervisions
rapprochées et régulières, d’impliquer d’autres partenaires, d’instituer des
réunions au niveau des postes de santé, d’élargir le champ de compétence des
Ds-Dom, d’organiser spécialement des réunions avec eux à l’approche de la saison
des pluies ou encore d’assurer leur motivation par des membres de leur communauté.
Au cours du débat qui a réuni plusieurs experts nationaux et de la sous-région, la problématique de la prise en charge du paludisme en banlieue dakaroise a été plusieurs fois posée, avec plus de 15 000 cas de palu recensés entre septembre et octobre 2010, dans cette zone. Mais le Pnlp a avoué son incompétence à régler seul ce problème. Pour le Dr Thior, c’est l’environnement même qui pose problème, ce qui demande d’impliquer les ministères de l’Environnement et de l’Assainissement dans la lutte contre le paludisme dans cette partie de Dakar. Pour le moment, la solution préconisée dans cette zone qui a enregistré 172 morts du paludisme en 2009, c’est la couverture universelle en moustiquaires imprégnées. Comme cela a été expérimenté et réussi dans les régions méridionales du pays, le Dr Thior trouve que c’est la seule alternative qui s’offre en attendant d’autres stratégies adaptées au terrain.
Écrit par Aly FALL
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