← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sud Quotidien | Sénégal | 08/12/2010 | Lire l'article original
Lancée en 2003 par l’Unfpa, la campagne mondiale de lutte pour éliminer les fistules a enregistré des avancées majeures. Selon sa coordonnatrice Gillian Linger qui s’exprimait sur cette question avant-hier, à Dakar, « sur un total de 41 pays qui ont fait leur évaluation dans cette croisade, les 28 ont déjà intégré la problématique des fistules dans leur politique de santé ».
Des avancées majeures dans ces pays qui ont été vivement appréciées par la responsable de cette campagne mondiale. Une croisade qui, de son avis, a mobilisé une coalition d’agences, des Ongs, des structures sanitaires et des agences des Nations Unies et qui a permis de faire des plaidoyers dans le monde entier afin de mieux faire connaître la maladie.
Pour preuve, selon toujours la coordonnatrice mondiale, outre l’implication des premières dames dans ce combat, de larges couvertures médiatiques relayées par New York Times, BBC, Rfi, Cnn, entres autres organes de presse, ont permis de faire connaître davantage l’ampleur de cette « tueuse silencieuse » symbolisée par les fistules obstétricales. Conséquence : aujourd’hui, des milliers de personnes ont été sensibilisées sans compter que des centaines de structures sanitaires ont été soutenues, alors même que plus de 16 000 femmes ont été soignées et traitées.
C’est pourquoi Mme la coordonnatrice de la campagne mondiale a exhorté les pays à se lancer vers l’élimination définitive des fistules qui est, par ailleurs, l’objectif de la campagne. Au même titre que le fait de multiplier les nombreux services de traitement, d’intégrer la question des fistules dans les plans de santé mais aussi de faire un focus sur la prévention, la sensibilisation et la prévention sur les grossesses.
Quant au Professeur Magueye Guèye, Président de la Prise en charge de la fistule obstétricale (Pausa) qui faisait une communication sur la situation des fistules au Sénégal, il est revenu sur le document de plaidoyer qui est en vue d’être peaufiné par notre pays.
Le Pr Guèye n’a pas à ce niveau oublié de dénoncer le manque d’intégration de la question des fistules dans les programmes nationaux de santé de la reproduction et la rareté des compétences sur les sites à fortes prévalences. Et de fustiger également le cas des femmes opérées qui n’ont pas été suivies à long terme afin que leur prise en charge soit plus efficace.
Les défis de cette croisade se résument, selon le spécialiste, à éviter le « tourisme de la fistule » mais aussi de développer des stratégies efficaces de réinsertion sociale, toutes choses qui manquent actuellement aux femmes touchées par ce drame.
Cheikh Tidiane MBENGUE
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux