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Cameroon tribune | Cameroun | 05/01/2011 | Lire l'article original
Les autorités compétentes, le ministère de la Santé en tête, appuyés par des partenaires au développement, ont réagi, certes. Mais les premières rafales n’ont pas neutralisé le vibrion cholérique. Malgré l'action des pouvoirs publics et de diverses structures (Organisation mondiale de la Santé, Unicef, Fonds des Nations unies pour la population, et Croix-Rouge), l'épidémie s’étendait en raison d’un non-respect des règles d'hygiène et du recours tardif aux soins.
Le mal a plutôt voyagé, quittant le Septentrion pour le Sud du pays. Ainsi, le Littoral et le Centre seront touchés.
En octobre 2010, le choléra déclaré quelque six mois plus tôt avait tué 559 personnes sur 8 528 cas à travers le pays. Selon des chiffres communiqués par le Minsanté, la région de l’Extrême-Nord paiera le plus lourd tribut à la maladie, avec 542 décès. 10 morts seront enregistrés dans le Nord, 5 dans le Littoral et 2 dans le Centre. Mais à cette date, d’après le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, l’épidémie était « de plus en plus maîtrisée », notamment dans le nord du pays. Cela dit, il recommandait de garder un œil sur Yaoundé et Douala où, selon une étude menée par le Centre Pasteur, sur 50 puits des quartiers populaires, 100% des eaux sont impropres à la consommation du fait de leur « contamination fécale ». La même vigilance doit être observée vis-à-vis des eaux conditionnées dans de petits sachets et commercialisées dans nos deux principales villes.
Le Minsanté avait en outre suggéré la démolition des latrines pour « préserver la qualité des eaux » à consommer. Il ajoutait que suite à la bourrasque provoquée par l’épidémie, le gouvernement a adopté un plan d’action de lutte contre le choléra, étalé jusqu’au mois de juillet 2011. Le problème est connu, les solutions aussi. Les autorités sanitaires ont reconnu que les problèmes d’accès à l’eau et à l’assainissement faisaient partie des facteurs de propagation de la maladie.
C’est donc dans ces sphères qu’il faut agir prioritairement, pour tourner définitivement la page de l’épidémie de choléra survenue en 2010 au Cameroun. Une épidémie qui a été, selon des sources concordantes, la plus grave de ces dix dernières années dans notre pays.
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