Les enfants d'anciens lépreux résidant ne veulent plus en entendre parler. Ils ont haussé le ton pour dire qu'ils ne sont plus d'accord que les termes de malades ou fils de malades de la lèpre soient collés à leur terroir. Pour eux Mballing n'est plus un village de recasement pour des lépreux blanchis. Ils ont évoqué la loi d'orientation sociale et la gestion des handicapés de la maladie qui ne doivent pas en souffrir. Ils sont contre toute forme de stigmatisation et demandent à être rétablis dans leur droit de considérer leur village comme un pôle de développement économique et un foyer agréable à vivre, ouvert sur la mer. Mme le ministre a informé du processus d'abrogation de cette loi décriée. Selon elle, le projet est aujourd'hui dans le circuit.

Elle a néanmoins rappelé Raoul Follereau un des pionniers de la lutte contre la lèpre dans le monde dans son adresse à l’assistance et a insisté sur la chimiothérapie avec son lot de succès dans la lutte contre cette pathologie. Elle est revenue sur les efforts faits dans la lutte pour l'éradication de la lèpre. Selon elle, la démarche entre dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et de la restauration de la dignité humaine. Elle a insisté sur un fait qui est de rendre précoce le diagnostic en vue de prendre en charge les malades de la lèpre. Elle a confié qu'aucun groupe de personnes souffrant ou ayant des séquelles de la maladie ne sera laissé en rade dans le cadre de l'amélioration de l'image sociale des victimes du bacille de Hansen.

Elle a abordé la question de la prévalence de la lèpre en réduction malgré quelques foyers épidémiologiques dans le monde. Elle a loué le succès du Sénégal dans la lutte contre la lèpre à travers des efforts reconnus par l'organisation mondiale de la santé. Le Sénégal a connu en 2009 le chiffre de 332 nouveaux cas. Le ratio donne un cas pour 10000 personnes dans le pays à côté d'une norme Oms 1 pour 40000. Le ministre n'a pas manqué de parler des structures qui s'occupent des malades et des handicapés de la maladie depuis plusieurs décennies. La « Dhaw », une association allemande est citée pour son engagement dans cette direction.

Mme Daniella de l'association allemande a mené des actions dans le cadre de la lutte contre la maladie. Des actions qu’elle considère comme des faits d'une solidarité agissante. Le Sénégal compte 40 000 malades. De son avis, l’accent est à mettre sur le plan social et dans le domaine économique. Elle a invité à travailler avec les groupes cibles dans le cadre de la lutte contre la lèpre. Les autorités administratives régionales et départementales ont fait le déplacement.

Samba Niébé BA

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