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Sud Quotidien | Sénégal | 28/01/2011 | Lire l'article original
Mais le directeur de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA), Pape Biram Ndiaye, a reconnu les blocages et les ratées dans l’approvisionnement. C’est ce qui explique que le Sénégal ne dispose plus de stock de produit Fentanyl. Il aura fallu le recours à la Gambie voisine pour disposer le plus rapidement possible de 500 flacons dès ce vendredi en attendant le gros lot qui devait provenir de l’inde, dit-il.
Les malades programmés pour l’opération vivent un véritable drame. Les blocs opératoires de la plupart des hôpitaux ne fonctionnent pas, faute de produits anesthésiants. L’hôpital Général de Grand Yoff et l’Hôpital de Fann sont dans cette situation. Cette pénurie d’une des composantes anesthésiantes utilisées en intervention chirurgicale fait partie d’ailleurs des revendications qui ont conduit hier, les syndicalistes de l’hôpital général de Grand Yoff à ruer dans les brancards. Très en colères de ce calvaire qui plombe le fonctionnement de cet hôpital, les travailleurs ont voulu organiser une marche, malheureusement empêchée par les forces de l’ordre.
Ils dénoncent, entre autres, la pénurie des produits utilisés dans les interventions chirurgicales. Pour eux, il n’y a plus d’opération depuis quelque temps, faute de produits anesthésiants. Résultats des courses, les malades programmés pour les opérations sont obligés de prendre leur mal en patience et cela avec des risques graves de développement de la maladie.
Joint hier au téléphone, le directeur de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) a laissé entendre que « s’il y a un produit anesthésique qui manque cela ne doit pas permettre le blocage de l’Hôpital Général de Grand Yoff (Hoggy) ». Pour Pape Biram Ndiaye, les problèmes de Hoggy sont à chercher ailleurs. Même s’il confirme la rupture du produit FENTANY, il dira que « ce n’est pas ce seul produit qui est utilisé dans cet hôpital pour endormir les malades ». Au niveau de la PNA a-t-il noté, « cinq produits sont utilisés pour les interventions chirurgicales et il n’y a qu’une seule des composantes anesthésiantes qui est en rupture ».
Mais les syndicalistes soutiennent le contraire, car ils estiment que la rupture de produits anesthésiants est inadmissible. Mieux, ils révèlent que ce sont les malades eux-mêmes qui achètent les appareils utilisés pour les perfuser.
A cela s’ajoute le fait que la plus petite numération de formule sanguine n’est plus garantie aux malades qui, dans bien des cas, l’achètent en pharmacie.
Pour le directeur de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) « s’il y a eu des blocages et des ratés sur ce produit c’est au niveau de l’Inde qui était le principal fournisseur ». Et le directeur de la Pna d’ajouter que « ce blocage est dû à un document imprimé dont les autorités indiennes exigent l’authenticité. Ce document imprimé qui provient d’Autriche permet aux pays demandeurs de passer commandes pour obtenir ces produits anesthésiants »
En dépit du courrier de la Direction de la Pharmacie et du laboratoire Sénégalaise (DPL) qui est d’ailleurs la seule structure autorisée à détenir ces documents imprimés, les autorités indiennes tardent à réagir, alors qu’une commande a été effectuée depuis cinq mois, affirme le patron de la Pna, a expliqué le directeur de la Pna.
Et aujourd’hui pour décanter la situation, la Pna a saisi la Gambie, un pays voisin et d’ailleurs l’agent qui a été dépêché doit retourner ce jour avec 500 flacons en attendant le gros lot qui doit provenir de l’Inde, a laissé entendre Pape Biram Ndiaye. Il renseigne en outre, qu’un autre fournisseur français va doter à la PNA des flacons dans trois semaines.
Précisons que ce n’est pas seulement l’Hôpital général de Grand Yoff qui souffre de cette pénurie de produits anesthésiants, l’hôpital de Fann connaît les mêmes problèmes dans ses blocs opératoires où l’on n’opère presque plus, selon des sources bien informées.
Quant à l’hôpital Le Dantec qui est pour le moment à l’abri (mais un abri précaire), son stock risque de s’épuiser dans quelques jours si la Pna, seule habilitée à fournir ces produits anesthésiants, n’arrive pas à décanter la situation.
Par Cheikh Tidiane MBENGUE
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