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Walfadjri | Sénégal | 04/02/2011 | Lire l'article original
Hormis la Côte d’Ivoire, le Sénégal est le second pays de la sous-région à se doter d’une salle d’angiographie. Un équipement servant à visualiser et traiter les artères coronaires quand ils sont bouchés et qui faisait jusque-là défaut au plateau technique sénégalais en ce qui concerne la prise en charge des maladies du cœur et des vaisseaux sanguins. Grâce à cet appareil, les malades n’auront plus besoin d’être évacués en France ou dans les pays du Maghreb pour une coronarographie.
Ce renforcement du plateau technique médical est l’œuvre du privé qui a débloqué un milliard 24 millions pour mettre en place cette structure sanitaire dénommée ‘Cardio-Life’. C’est le fruit d’un partenariat entre l’initiatrice du projet, le Docteur Mariam Ly, et des spécialistes turcs en cardiologie, de l’hôpital privé Umut Hastanesi d’Ankara.
Grâce à la mise en place de cette structure, des interventions d’angioplastie coronaire qui est une opération médicale très délicate, seront proposées pour déboucher les artères. La clinique a notamment prévu une vingtaine de lits d’hospitalisation, pour un suivi rigoureux des patients afin d’éviter les risques de rechute. A cet effet, un traitement post-intervention est proposé aux patients pour renforcer l’acte médical. A l’heure actuelle, dix-huit opérations d’angiographie et une d’angioplastie y ont déjà été réalisées.
Pour une coronographie, le patient doit débourser 650 000 francs Cfa. Même s’il est moins salé qu’une évacuation sanitaire qui tourne autour de 18 millions, ce tarif reste encore hors de portée du Sénégalais lambda. Mais pour le Dr Mariam Ly, des partenariats sont en train d’être trouvés avec l’Etat pour voir dans quelle mesure, le traitement des maladies du cœur et des vaisseaux sanguins pourra être subventionné. Surtout avec la coronarographie qui fait l’objet d’un nombre important d’évacuations sanitaires.
L’angiographie est un procédé d’imagerie médicale utilisée en cardiologie pour visualiser les artères coronaires, diagnostiquer et, éventuellement, traiter les affections coronaires. Elle constitue un examen médical complémentaire ‘invasif’ qui utilise la technique de radiographie aux rayons X et l'injection d'un produit de contraste iodé.
Au Sénégal, les maladies cardiovasculaires ont été, pendant longtemps, négligées du fait de l’ampleur des maladies transmissibles. Aujourd’hui, elles constituent la deuxième cause de mortalité dans les structures de santé à Dakar après le paludisme. Ce sont des maladies chroniques coûteuses avec un lourd fardeau de morbidité et de mortalité. Entre 1999 et 2007, la moyenne annuelle de décès est de 19,42, d’après les chiffres du Service de Cardio. La moyenne de consultations par an est de 4 828 patients avec une moyenne annuelle des hospitalisations 769 patients. Parmi les facteurs de risque associés aux maladies cardiovasculaires, on peut noter l’hypertension artérielle (50 %), le tabagisme (47 %), l’obésité (23 %), le cholestérol (12,5 %) et le diabète (11,6 %).
C’est le ministre d’Etat, Directeur de cabinet du président de la République, Habib Sy, qui a procédé hier, au nom du chef de l’Etat, à l’inauguration de la clinique du cœur ‘Cardio-Life’, en présence du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom, du ministre de la Culture, Modou Bousso Lèye, et du ministre des Transports, Nafi Diouf Ngom.
Issa NIANG
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