← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Walfadjri | Sénégal | 12/03/2011 | Lire l'article original
Face à l’ampleur des dégâts causés par le cancer du col de l’utérus chez les femmes du Fouladou, en particulier celles rurales, le Conseil sénégalais des femmes (Cosef) a organisé, jeudi dernier, à Vélingara un dîner-débat sur cette problématique du cancer du col de l’utérus, en présence des Ocb, des chefs de services, des autorités sanitaires et des responsables régionaux du Cosef. Cette maladie qui s’attaque à l’appareil génital de la femme, reste un sujet tabou dans cette partie du Fouladou. Mais pour Rokhy Fall, présidente locale du Cosef, ‘face à l’ignorance des femmes face à cette maladie, nous avons pensé urgent d’organiser ce dîner-débat pour amener les populations et les différents acteurs à mieux appréhender cette maladie afin de l’éviter et de réduire sa progression dans le Fouladou’.
Le choix du thème n’est pas le fruit du hasard, précise Taïbou Baldé, présidente régionale du Cosef. Selon elle, ‘le diagnostic fait au niveau de la région classe le cancer du col de l’utérus en deuxième position des maladies qui touchent le plus les femmes. De nombreuses femmes sont victimes de cette pathologie et ne savent pas quels en sont les signes, les manifestations et les mesures préventives.’ C’est pourquoi, elle demandera aux responsables du district sanitaire d’appuyer l’équipe locale du Cosef dans ses campagnes de sensibilisation pour ‘amener les femmes à adopter des comportements positifs’.
Selon Jacques Ndiamé Ndour, médecin chef du district sanitaire de Vélingara, ‘c’est le virus Hpd qui est responsable de la maladie du col de l’utérus qui touche principalement l’appareil génital de la femme. Le virus est transmis à l’occasion des rapports sexuels’ Et de poursuivre : ‘Trois types de virus sont notés. Il s’agit du type 16, 18, 42 et 45. Mais au bout des deux ans, la plupart de ces virus disparaissent. Quand ces types-là persistent, ce sont eux qui seront à l’origine de lésions pré-cancéreuses et, plus tard, du cancer du col de l’utérus.’ Seulement voilà : il n’existe pas de centre de dépistage du cancer du col de l’utérus dans les différentes régions de l’intérieur. Il n’y en a que dans la capitale, Dakar, où l’on peut se faire dépister à l’Institut Pasteur et à l’hôpital Le Dantec. L’éloignement et les coûts restent ainsi les principaux goulots d’étranglement pour ces nombreuses femmes qui sont totalement démunies.
C’est pourquoi Rokhy Fall, la présidente de la cellule Cosef de Vélingara, plaide pour la dotation des districts de santé en unité de dépistage du cancer du col de l’utérus pour soulager les femmes du Fouladou.
Cheikh DIENG
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux