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Walfadjri | Sénégal | 10/03/2011 | Lire l'article original
‘Le rein ne peut fonctionner sans un cœur sain. L’hypertension artérielle est une cause fréquente de maladie rénale chronique. Cette dernière est également une cause fréquente d’hypertension artérielle. Si le rein fonctionne correctement, on ne peut pas souffrir d’une hypertension, car le rein régule la consommation du sel’, explique le Chef du service de Néphrologie de l’hôpital Le Dantec, le Pr Boucar Diouf. Face à la presse hier, dans les locaux du Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips), en prélude à Ja journée mondiale du rein qui sera célébrée demain, vendredi 11 mars, dans la région de Saint Louis, le spécialiste des maladies du rein revient ainsi sur le choix du thème et l’importance de la journée.
Un lien étroit existe entre le cœur et le rein, selon le Pr Boucar Diouf. D’après le Chef du service de Néphrologie de l’hôpital Le Dantec, l’un des premiers facteurs de risque d’atteinte cardio-vasculaire liée aux maladies rénales est l’hypertension artérielle, fréquente et précoce au cours des maladies rénales, même sans insuffisance rénale. Et le néphrologue d’ajouter : ‘L’augmentation de la pression artérielle est liée à la maladie rénale elle-même, mais aussi à la rétention en sel qui lui est souvent associée. C’est la raison pour laquelle des mesures diététiques et en particulier un régime alimentaire pauvre en sel sont souvent recommandés’, explique le Pr Diouf.
Selon le point focal de la lutte contre les maladies du rein, la célébration de cette Journée mondiale du rein sera l’occasion de faire un plaidoyer en direction des populations. Il s’agit, dit-il, de mener une large campagne de sensibilisation pour que les individus puissent se faire dépister précocement. ‘En Afrique, il faut mettre l’accent sur la prévention des maladies rénales. Les populations n’ont pas souvent les moyens de se prendre en charge. Le traitement est coûteux et pesant’, fait remarquer le spécialiste.
En Afrique, l’incidence des maladies rénales se situe entre 250 et 300 nouveaux cas pour un million d’habitants. Interpellé sur le nombre de Sénégalais souffrant de maladies du rein, le Pr Diouf a fait savoir que notre pays ne dispose pas encore de statistiques nationales. Seules les données collectées à partir des structures hospitalières sont disponibles. Annonçant une enquête très prochainement dans notre pays, le Chef du service de néphrologie de Le Dantec dira que le cas du Sénégal peut être comparé à celui de la Tunisie. Avec le même nombre d’habitants, la Tunisie compte environ 6 500 dialysés.
La célébration de cette Journée mondiale du rein sera marquée par une activité de dépistage de masse, ce jeudi 10 mars. Cette séance se déroulera dans l’enceinte de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et verra la participation du service de néphrologie de l’hôpital de Saint-Louis et le service médical du Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis. La cérémonie officielle se déroulera demain, vendredi 11 mars, sous la présidence du ministre de la Santé et de la Prévention.
Issa NIANG
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