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Mutations | Cameroun | 18/05/2011 | Lire l'article original
J’ai effectivement été affecté ici comme directeur d’hôpital de district en avril 2009 sur arrêté du ministre de la santé publique André Mama Fouda. Quant à mon parcours professionnel, il commence dès ma sortie en 1995 de la faculté de médecine de Ngoa et kellé (ancien Centre universitaire des sciences de la santé- Cuss) option médecine généraliste. Plus tard, j’ai été affecté à l’hôpital de la Cité verte (à Yaoundé) où j’ai passé 8 ans en tant que médecin en complément d’effectif. De là, j’ai été muté à Nkol Poblo (dans le département de la Lékié, région du centre). J’y ai mis 6 mois avant de me rendre au Bénin pour une spécialisation en Santé publique. Après l’obtention de mon diplôme, je suis affecté au Centre médical d’arrondissement (Cma) d’Ombessa (dans le département du mbam, région du centre) où j’ai passé pratiquement deux ans et demi. Puis on m’a nommé directeur de l’hôpital de district d’Ebebda (dans la Lékié) c’est de Ebebda qu’on me nomme directeur de l’hôpital de district de Nanga Eboko. En terme de services et d’infrastructures, l’hôpital de district de Nanga-Eboko est pourvu en divers services, tel le service de la consultation, service de médecine -spécialité chirurgie, une maternité qui fonctionne à merveille et un centre de dépistage volontaire du vih/sida. Le centre a une capacité de 70 lits et totalise 27 infirmières et deux médecins généralistes de santé publique. Mon confrère est d’ailleurs spécialisé dans la prise en charge des personnes vivant avec le Vih Sida. Nous avons un bloc opératoire qui fonctionne normalement malgré la vétusté de la table d’opération
Et en tant que locomotive de la télémédecine à Nanga –Eboko, comment appréhendez-vous votre nouveau rôle ?
Consulter les malades à distance en se servant de l’outil informatique, est un concept très intéressant. J’ai d’ailleurs suivi une formation à cet effet. Et je crois savoir que cela va nous aider à gérer le nombre de malades. C’est une plus value pour les malades. Imaginez vous un malade qui doive aller rencontrer un cardiologue à Yaoundé, à 166km de Nanga Eboko, la télémédecine réduit de fait, les coûts de transport et les tracasseries du parcours. Le malade est par ailleurs traité dans son environnement. Quant aux problèmes de coupure d’électricité auquel nous sommes très souvent confronté, nous avons un groupe électrogène pour y palier. Toutefois, l’hôpital propose de nombreux services qui demandent l’énergie électrique. Et un groupe électrogène ne peut pas toujours suffire à faire fonctionner les machines, trois à quatre mois durant. Je proposerai en plus, une plaque solaire pour véritablement résoudre les problèmes d’électricité.
Pensez-vous que la télémédecine remplace le contact direct d’un patient et médecin ?
Je n’envisage pas cela dans ce sens. La télémédecine est d’après moi une spécialité parmi tant d’autres, telles que la chirurgie, la traumatologie etc. Certes dans ce système, il manque le contact, mais j’appréhende la télémédecine comme un outil d’examen du patient. Le toucher faisant défaut, la télémédecine vient compléter la médecine. Sur les maladies qui prévalent essentiellement ici, le paludisme est la principale affection, comme sut toute l’étendue du territoire nationale d’ailleurs. D’autre part, nous notons une recrudescence de l’hypertension artérielle. On récence en effet de nombreux cas d’accidents vasculo-cérébral (Avc). La télémédecine est dans ce cas la bienvenue.
Qu’est-ce qui vous a motivé à exercer le métier de médecin ?
J’ai opté faire la médecine dès la classe de troisième (premier cycle du secondaire) au lycée bilingue de Buéa. A l’époque, chaque élève devait constituer son dossier médical. Je me suis ainsi rendu à la garnison militaire pour y rencontrer un médecin. Lorsque ce dernier est arrivé, c’était un médecin au rang de capitaine, les militaires se sont levés pour l’accueillir avec respect. Cela m’a impressionné surtout que le médecin en question était très noir dans sa blouse blanche. Ma mère, infirmière m’a également inspiré à opter pour la voie de la médecine.
Propos recueillis par Patricia Ngo Ngouem et Monique Ngo Mayag
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