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Walfadjri | Sénégal | 17/06/2011 | Lire l'article original
Au Sénégal la pratique des mutilations génitales féminines affecte la vie de 28 % des femmes interrogées lors des enquêtes démographiques et santé de 2005. Toutefois, cette prévalence cache des disparités régionales et ethniques. En effet, il est établi que c’est dans les zones du Nord, du Sud, de l’Est que la proportion des femmes déclarant être excisées est la plus importante avec des taux qui varient entre région. C’est le cas, par exemple, à Kolda où 94 % des femmes sont victimes de mutilations génitales féminines, 93 % à Matam et 44 % des femmes de la région de Saint-Louis.
Quant aux ethnies pratiquantes, l’ethnie Soninké se singularise avec 78,2 % de femmes excisées, suivie par l’ethnie mandingue, elle-même dépassée par les ethnies Pular avec 62,1 %, Diola ( 59,7 %), Sérère (1,8 %) et Wolof (1,6 %).
De par le monde, quelque 130 millions de femmes sont touchées et chaque année, deux millions de fillettes et de jeunes femmes subissent des mutilations de ce genre.
Interdiction des mutilations : Ce que dit la loi du 29 janvier 1999
Au mois de juin 1998, le gouvernement du Sénégal a déposé au Parlement un projet de loi interdisant les mutilations génitales féminines. Cette loi dite loi 99-05 du 29 janvier 1999, du Code pénal en son article 299, dispose : ‘Sera puni d’un emprisonnement de six mois à cinq ans quiconque aura porté ou tenté de porter atteinte à l’intégrité de l’organe génital d’une personne de sexe féminin par ablation totale ou partielle d’un ou plusieurs de ses éléments, par infubilation, par insensibilisation ou tout autre moyen. La peine maximale sera appliquée lorsque ces mutilations sexuelles auront été réalisées ou favorisées par une personne du corps médical ou paramédical. Lorsqu’elles auront entraîné la mort, la peine des travaux forcés à perpétuité sera toujours prononcée.’
M. SARR
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