Selon cet ophtalmologue, le but visé est de discipliner les futurs médecins. «La tenue du médecin suffit à mettre le malade en confiance. Alors, s’il est habillé de manière désordonnée, a de longs cheveux, des seins à moitié dénudé, etc., vous aurez du mal à croire que c’est un médecin. Surtout que la guérison dépend en grande partie du conditionnement psychologique du patient», précise le doyen. Il ajoute qu’en pédagogie, l’enseignant se doit de donner des connaissances aux étudiants, des compétences afin de changer les attitudes de ces derniers. «Le médecin doit avoir une apparence bien mise, avoir de la sympathie à l’endroit des malades».

Les étudiants se sont progressivement conformés à cette nouvelle donne. Mais la plus grande contribution du Pr Côme Ebana Mvogo a été de rédiger les programmes de la nouvelle Faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques de l’Ud. «J’ai été le vice-président de la commission en charge de la rédaction des programmes», confie-t-il. Un peu avant (au mois de mars 2011), il avait déjà autorisé la tenue du premier symposium sur le diabète. Ledit symposium a permis de sensibiliser les futurs médecins sur les réalités et les questions d’éthique qui régissent leur profession. C’est également lui qui a été au début et à la fin de la signature d’une convention entre l’Université libre de Bruxelles (Ulb), la Fmsp et l’Ud au mois de mars 2009. Ladite convention a débouché sur la tenue des premières rencontres médicales tenues en mars dernier dans la capitale économique.

A 56 ans, ce professeur d’université et agrégé d’ophtalmologie cumule ses fonctions de chef de service d’ophtalmologie à l’Hôpital général de Douala, avec celles de doyen de la Fmsp de l’université de la même ville. Le Pr Côme Ebana Mvogo est issu de la 6ème promotion du de ce qui était à l’époque le Centre universitaire des sciences de la santé (Cuss) à Yaoundé, aujourd’hui Faculté de médecine et des sciences biomédicales (Fmsb). Il s’est par la suite spécialisé en ophtalmologie. La recherche d’une plus grande expérience le conduira à l’université d’Abidjan en Côte d’Ivoire, puis à Nantes en France. Il revient au Cameroun en 1990. Il a travaillé deux ans comme vice-président chargé des affaires académiques et des programmes, avant de devenir doyen de la Fmsp.

Aristide Ekambi

Lire l'article original