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Cameroon tribune | Cameroun | 23/06/2011 | Lire l'article original
Pour poser les bases de cette opération visant près de 800.000 enfants, un symposium présidé par le ministre de la Santé publique (Minsanté), André Mama Fouda, a été organisé mercredi dernier à Yaoundé. Des médecins du PEV, dont la secrétaire permanente le Dr Marie Kobela, ont présenté sur la situation des infections à pneumocoque au Cameroun. On en retient que 70 % des méningites à pneumocoque de l’enfant, surviennent avant l’âge de 2 ans, dont 46 % dans les 6 premiers mois de vie, le risque étant augmenté dès l’âge de 4 mois.
Selon le Minsanté, une étude menée entre 2003 et 2005 par le site sentinelle de surveillance de la méningite bactérienne, créé en 2002 par l’entremise de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et situé au Centre mère et enfant de la Fondation Chantal Biya, a démontré que sur un total de 139 cas de méningites bactériennes, 47 sont dus au pneumocoque. Soit une prévalence de l’ordre de 34 %. La tranche d’âge de 12 à 13 mois étant la plus touchée. 8 cas de décès ont été enregistrés au cours de l’étude. Et des séquelles neurologiques sont observées chez ceux qui ont été traités, dans quasiment 10,6% des cas, avec pour conséquence la cécité, la surdité et des troubles de tonus. Par ailleurs, cette étude montre que parmi les gènes isolés dans le liquide céphalorachidien au Centre Pasteur du Cameroun, le pneumocoque arrive en deuxième position.
D’où l’urgence d’agir pour le Minsanté. « Avec l’appui de nos partenaires, nous avons acquis 1 million 607.000 doses de vaccin anti-pneumococcique », a déclaré André Mama Fouda. Le tout pour un montant global de près de 4 milliards de F. L’introduction de ce nouveau vaccin se fait dans la perspective de la protection accrue des enfants, et il apporte de nombreux avantages, comparé à l’ancien vaccin, le Pneumo 23. Comme l’a confirmé le Minsanté, « le Pneumo 23 n’était pas administré avant l’âge de 2 ans. En plus de la limite d’âge, ce vaccin ne figurait pas dans notre Programme élargi de vaccination et était donc payant. Son utilisation était limitée par l’effort des parents à le payer, mais également aux personnes à risque, notamment les drépanocytaires et les immunodéprimés. » Le symposium s’est conclu avec la présentation du nouveau calendrier vaccinal du PEV par le Dr Marie Kobela.
Monica NKODO
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