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Walfadjri | Sénégal | 07/07/2011 | Lire l'article original
Cette rencontre de trois jours sera l’occasion pour les pharmaciens de laboratoire, d’officine, hospitaliers, les grossistes et les partenaires de réfléchir sur le futur de la profession pharmaceutique africaine face à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Divers sous-thèmes seront également débattus par d’éminents experts. Le premier sous-thème est ‘La contribution du pharmacien dans l’atteinte des Omd dans le domaine de la santé’. Ce thème sera introduit par l’ancien ministre de la Santé du Sénégal, Awa Marie Colle Seck qui dirige actuellement le Partenariat Roll Back Malaria de l’Oms. D’après le président de l’Ordre des pharmaciens du Sénégal, le Dr Cheikhou Oumar Dia, ‘de par leur proximité avec les populations, les pharmaciens ont un grand rôle à jouer dans l’atteinte des Omd.’
Le deuxième sous-thème porte sur ‘La problématique de la politique pharmaceutique en Afrique’. Les autres sous-thèmes sont axés sur la démarche qualité. Dans son mot de bienvenue, le président de l’ordre des pharmaciens est longuement revenu sur les défis et les maux qui guettent la profession de pharmacien en Afrique. Il s’agit, selon le Dr Dia, de l’accessibilité des médicaments et de la lancinante question des médicaments contrefaits et leur vente illicite.
Fréderic Samba, représentant du président de l’Association africaine des centrales d’achats de médicaments essentiels et génériques (Acame) estime, quant à lui que ‘l’Afrique est le continent qui a le plus fort taux de mortalité au monde à cause des maladies comme le diabète, le paludisme et le sida. Or, tous ces décès pouvaient être évités grâce à la disponibilité des médicaments’. D’où l’invite qu’il a lancée à ses pairs pharmaciens.
A sa suite, Hyacinte Iguani, président de l’Inter-ordre des pharmaciens a lui insisté sur l’évolution de la profession de pharmacien. Ce qui implique des adaptations des acteurs du métier. Il interpelle ses confrères à ‘prendre toute leur place dans le monde qui s’annonce’. Mieux, il a appelé de ses vœux à la création d’un marché commun du médicament en Afrique.
Pour le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, le pharmacien est appelé à jouer un rôle majeur dans l’atteinte des Omd. ‘Le pharmacien du troisième Millénaire sera, plus que par le passé, un véritable agent de santé, un acteur de la promotion de la santé à travers les initiatives communautaires et un garant de la sécurité et de la qualité des produits pharmaceutiques’, a-t-il indiqué. Cela d’autant plus, selon toujours Souleymane Ndéné Ndiaye, que ‘le pharmacien est le stade ultime de la chaîne du médicament et, par conséquent, le garant contre une mauvaise utilisation des spécialités prescrites’.
SOULEYMANE NDENE NDIAYE, premier ministre : ‘Le gouvernement continuera la lutte contre la vente illicite de médicaments’
Le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye présidant, hier, l’ouverture de la 12e édition du forum pharmaceutique international (Fpi) a réitéré l’engagement du gouvernement à continuer la croisade contre la vente illicite de médicaments dans la rue par des non pharmaciens. ‘Le gouvernement continuera la lutte qu’il a engagée contre la vente illicite des médicaments en dehors des pharmacies autorisées par le ministère de la Santé’, assure-t-il. Le chef du gouvernement qui était à l’origine du démantèlement de la plus grande base de vente illicite de médicaments à Dakar, en l’occurrence Keur Serigne bi au cœur du marché Sandaga, a invité les populations à la ‘vigilance’. Car, pour lui, ces médicaments vendus dans la rue par des personnes qui ne sont préoccupées que par l’appât du gain sont des ‘poisons’. ‘Le médicament permet de guérir la maladie, mais il peut aussi devenir un poison si sa dispensation n’est pas faite par un pharmacien’, prévient-il.
Par conséquent, il a rappelé aux participants venus de divers horizons la nécessité de créer une inspection africaine des médicaments pour pouvoir connaître leur traçabilité et lutter contre les faux médicaments. Il s’agit d’une vieille l’idée du président Abdoulaye Wade qui a été reprise par le Comité régional de l’Oms pour l’Afrique, tenu en 2010 à Malabo, qui a décidé de la création d’une Agence africaine du médicament qui aura pour mission principale de lutter contre le trafic de médicaments contrefaits.
Parlant toujours du Sénégal, le chef du gouvernement a promis qu’un accent particulier continuera d’être mis sur le renforcement et la modernisation des mécanismes d’approvisionnement du système de santé en médicaments, en application des orientations de la politique pharmaceutique. Dans cette perspective, Souleymane Ndéné Ndiaye a laissé entendre qu’il a été demandé au ministre de la Santé, Modou Diagne Fada, de finaliser le processus de révision du statut de la Pharmacie nationale d’approvisionnement en vue de sa transformation en une Agence du médicament. Une manière pour le gouvernement de soustraire les commandes de cette nouvelle agence à naître du contrôle de l’Armp. ‘Cette réforme a pour finalité d’accorder à cet établissement suffisamment de flexibilité dans les procédures de commandes, lui permettant de faire face, en toutes circonstances, aux besoins du système de santé surtout dans les situations d’urgence sanitaire’.
Dans le même sillage, le Premier ministre dira que, devant les ruptures récurrentes sur des médicaments essentiels, le chef de l’Etat a demandé, au ministre de la Santé de lui faire des propositions en vue du classement des médicaments, des vaccins et autres consommables pharmaceutiques, dans la catégorie des produits de sécurité nationale. ‘Ce classement aura comme objectif d’appliquer à ces produits des procédures de commandes spécifiques permettant un approvisionnement régulier, avec la célérité requise dans des situations d’urgence, comme le secteur de la santé en connaît souvent’, informe-t-il.
De même, le chef du gouvernement a annoncé que le budget du ministère de la Santé sur le budget général de fonctionnement sera revu à la hausse dans les prochaines années. Ainsi de 10,3% aujourd’hui, il passera à 12 % en 2012, 13 % en 2013, 14 % en 2014 et 15 % en 2015. Ceci pour être conforme à l’engagement souscrit par les chefs d’Etat de la Cedeao en 2000, à Abuja.
Mamadou SARR & Fa Oumou COLY (Stagiaire)
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