Alors qu’il s’exprimait hier, à l’occasion de la 2e réunion annuelle du West african network against aids, Tb and ma­la­ria (Wanetam), au laboratoire de bactériologie dudit établissement, le Pr Mboup a fait la genèse d’une rencontre de 5 000 délégués réunis tout récemment à Rome. Au cours de laquelle, les scientifiques ont partagé les découvertes de grande importance qui lui font dire que les chercheurs ont «vécu deux années d’avancées biomédicales extraordinaires, ce (qu’ils n’ont pas) vu depuis la percée des antirétroviraux en 1996». Et de plonger l’assistance dans l’intelligence des résultats obtenus ces dernières années dans la recherche et qui fondent tout son optimisme. «D’abord, l’essai Hptn 052 a permis d’étudier l’effet du traitement comme outil de prévention chez 1 763 couples sérodiscordants. L’essai s’est déroulé dans plusieurs pays, dont le Botswana, le Brésil, l’Inde, le Kenya, le Malawi, l’Afrique du sud, la Thaïlande, le Zimbabwe et les Etats-Unis (...) Ainsi l’Etude a montré que le fait de commencer plutôt un traitement réduisait le risque de transmission du VIH de 96%», se félicite le Pr Mboup.

Aussi, révèle-t-il que, pas plus tard que la semaine dernière, «deux études menées en Afrique avaient montré que la prophylaxie pré-exposition pouvait réduire les risques d’infection du VIH de 78%». Puis, le Pr Mboup d’ajouter qu’il «est maintenant établi l’effet protecteur de la circoncision de l’homme adulte sur l’acquisition du VIH dans trois essais randomisés princeps menés en Afrique du sud (2005) au Kenya (2007) et en Ouganda (2007. Ces études avaient établi que le risque d’être infecté par le Vih des hommes circoncis était réduit de 60%». D’ailleurs, Souleymane Mboup a rappelé que ces résultats avaient conduit l’Oms et l’OnuSida à recommander en 2007, la circoncision de l’adulte «comme stratégie de prévention additionnelle contre le VIH dans les communautés ayant une forte prévalence du VIH et une faible prévalence de la circoncision».

Toutes choses qui font que, le Pr Mboup est convaincu du triomphe du VIH dans les années à venir. Seulement, il prévient que des efforts seront nécessaires pour s’assurer que ces résultats impressionnants soient répliqués dans les soins de routine. Aussi, faut-il identifier le meilleur moyen d’utiliser les combinaisons de produits de traitement comme méthode de prévention, entre autres mesures d’accompagnement.

Aly FALL

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