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Le quotidien | Sénégal | 26/07/2011 | Lire l'article original
Pour cela, la coordonnatrice du programme national de lutte contre les Hépatites mise sur la sensibilisation. En conférence de presse hier, à la veille de la conférence internationale des acteurs de la lutte contre les Hépatites en Afrique francophone, elle explique que ces maladies de quatre types (A, E, C et D) sont encore méconnues. Pourtant, 17 % des Sénégalais sont des porteurs chroniques et 85 % de la population sont en contact avec les Hépatites. La vaccination dans les 24 heures après la naissance, concourt à la prévention. Mais, même si le programme de vaccination existe depuis 1999 au Sénégal, les sérums disponibles au Sénégal ne peuvent être administrés aux nouveau-nés.
Les Hépatites sont très contagieuses, prévient le professeur Paul Cales de l’association française pour l’étude du foie. Elles sont de plus, difficilement détectables, il n’y a pas de signes spécifiques. «On doit communiquer pour limiter la transmission», estime le Pr Diallo. Cette transmission se fait par voix sanguine, lors de rapports sexuels, lors d’une grossesse ou d’un accouchement ou à cause d’une mauvaise hygiène. Les conséquences sont encore plus préoccupantes. Les hépatites peuvent aboutir à une cirrhose ou à un cancer du foie. Là encore, il y a des complications. «Le drame du foie, c’est que c’est un organe silencieux», explique le Pr Cales.
En accord avec Aminata Sall Diallo, il pense qu’il faut faire la promotion de la vaccination. Il ajoute que «l’Hépatite B est la première cause du cancer du foie mais aussi la première maladie à être traitée efficacement par la vaccination».
A propos du traitement, il coûte cher. Les malades chroniques déboursent près de 300 000 francs par mois et la durée du traitement n’est pas déterminée à l’avance. Pour 48 semaines de traitement, le malade paie 7,5 millions de francs Cfa. En plus, «tout porteur biologique n’est pas éligible à un traitement», indique la coordonnatrice du programme nationale de lutte contre les Hépatites. Pour les examens, il faut 327 000 francs Cfa. Les Hépatites ne font pas partie des maladies du Fonds mondial. Pour des raisons d’éthique, elles n’ont pas fait l’objet de sensibilisation, si l’on en croit le Pr Diallo. «Si les décideurs n’ont rien à offrir aux malades, pourquoi alors les alerter ?», a-t-elle demandé. Mais, cela est sur le point de changer, se réjouit-elle.
Les Hépatites sont aujourd’hui au quatrième rang des priorités de l’Oms. Et la conférence qui débute ce matin va permettre de réfléchir à la mise en place d’une meilleure stratégie pour venir à bout des Hépatites.
Stagiaire
Awa GUEYE
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