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Walfadjri | Sénégal | 25/07/2011 | Lire l'article original
(Correspondance) - Au Sénégal, 7 688 cas de tuberculose sont notés dont 500 cas de la forme contagieuse. L’infection gagne de plus en plus du terrain dans certaines localités où 20 nouveaux cas sont enregistrés quotidiennement. Même si le taux de réussite dans la prise en charge des malades est de 84 %, la maladie devient un réel problème de santé publique du fait notamment de son association avec le Vih-Sida et aussi la pharmaco-résistance notée dans le traitement. Suffisant donc pour renforcer les capacités d’acteurs essentiels et incontournables de la pyramide de santé que sont les infirmiers, dans le traitement de la forme commune afin qu’elle n’évolue vers celle multi-résistante.
Voilà l’intérêt du séminaire de trois jours de formation des formateurs sur la lutte contre la tuberculose et la tuberculose multi-résistante qui a réuni à Saly Portudal 24 infirmiers sénégalais. ‘Le rôle des infirmiers est très important dans la lutte contre la tuberculose. Au niveau de la prévention déjà, le premier niveau c’est la vaccination, la première chose que nous faisons pour lutter contre la tuberculose. Mais aussi dans l’éducation que nous faisons aux populations pour les amener à comprendre ce qu’est la tuberculose. Et aussi au niveau de la prise en charge et du suivi de cette maladie, on peut considérer, pour l’essentiel des cas dépistés au Sénégal, qu’une bonne l’a été par les infirmiers et qu’au niveau du territoire national, les infirmiers sont présents. Donc, nous sommes la cheville ouvrière dans ce système mais surtout dans ce programme national de lutte contre la tuberculose. La tuberculose est une des maladies sociales et, en général, les couches les plus démunies sont les plus affectées. Nous, infirmiers par rapport à leur position dans notre système de santé, sommes les plus proches de ces populations. Par conséquent, notre apport dans la lutte contre la tuberculose ne peut qu’être très important’, a rappelé le Président de l’Association nationale des infirmiers et infirmières diplômés d’Etat du Sénégal (Aniides), Abdou Guèye. ‘Les infirmiers sont des professionnels de la santé ; mais de retour à la maison, ils retournent dans la communauté, dans la société, donc forcément eux aussi peuvent être touchés par cette maladie (la tuberculose).
Donc, il faut renforcer leurs capacités, les sensibiliser davantage pour leur implication dans la lutte contre la tuberculose parce qu’ils constituent la cheville ouvrière du système de santé. Ce sont eux qui animent les structures qui sont directement en contact avec les populations, les structures de base (les postes de santé). C’est là où les populations vont en premier lieu avant d’aller vers les centres de santé de référence, avant d’aller vers les hôpitaux. Si nous capacitons ces personnels de santé, nous allons détecter plusieurs cas de tuberculose, nous allons détecter beaucoup de cas d’affections respiratoires, et cela nous permettra le plus tôt possible avant 2015 d’atteindre les Omd’, a souligné Dr Madou Kane, chargé de la formation et de la recherche au Programme national de lutte contre la tuberculose (Pnt). ‘La tuberculose progresse mais nous sommes capables d’être plus vite que la maladie. Nous devons tout simplement être préparés’, a dit Claire-Anne Crépeau, membre du Conseil international des infirmières (Inc) et co-formatrice dans ce séminaire. ’Il y aura plusieurs aspects qui seront touchés au sujet de l’identification des patients, comment procéder au diagnostic précoce , comment faire les interventions au niveau de la stratégie Dots - traitement par observation dirigée), la partie relationnelle au niveau du rôle de l’infirmier) surtout les parties organisationnelles et aussi relationnelles avec le malade pour qu’on puisse bien comprendre la maladie et être capable de surmonter les obstacles pour avoir un traitement complémentaire et une guérison de cette maladie’, a-t-elle ajouté.
Le Dr Madou Kane a affirmé que l’objectif du Sénégal est d’atteindre un taux de guérison de 90 voire 95 % en 2015. Il a révélé qu’à ce jour, le taux national est de 84 % et que la norme requise au niveau international est de 85 %.
Pape Mbar FAYE
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