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Sud Quotidien | Sénégal | 09/09/2011 | Lire l'article original
Initié par le président de la République, le concept « Badienou Gokh » qui est une stratégie de renfort dans la lute contre la mortalité maternelle et infantile a pris du plomb dans les ailes. Hier, les femmes du département de Guédiawaye n’ont pas été tendres pour déverser toute leur bile face à leurs conditions de travail non satisfaisantes et les promesses non tenues par les autorités. En une seule voix devant leur présidente et de leur coordonnateur, ces femmes qui accompagnent bénévolement les femmes enceintes jusqu’au terne de leurs grossesses ont listé ouvertement les promesses non tenues.
Pas de portables ni de crédit téléphonique depuis qu’elles sont devenues opérationnelles. Plus grave, elles n’arrivent pas à obtenir de badges d’identification leur donnant l’accès dans les structures sanitaires où elles sont souvent bloquées à la porte. Le pire de toutes ces revendications c’est que depuis qu’elles ont été formées, elles n’ont pas reçu la moindre attestation. La situation difficile qu’elle traverse depuis lors sur le terrain est donc des plus difficiles alors qu’elles se sont engagées dans des activités intenses pour sauver la vie des femmes enceintes.
Leur rôle est multiforme entre les orientations de malades, les premiers conseils pratiques, la sensibilisation et l’accompagnement et le suivi des femmes enceintes. Mieux encore, comme l’a souligné le coordonnateur du Réseau de Badjenu Gox du District de Guédiawaye, ces femmes suivent les vaccinations des femmes enceintes et s’occupent des grossesses non désirées pour éviter les avortements informels et assistent les victimes de viols devenus très fréquents sur les filles de moins de cinq ans.
C’est ce qui explique toujours selon Ousmane Mbacké Diaw que chaque mois elles rétablissent un rapport de leurs activités. Tout cela même, si elles n’ont pas souvent les meilleurs rapports avec les sages femmes aux postes de santé car le plus souvent elles évacuent et assistent les femmes enceintes par leurs propres moyens. C'est-à-dire à leur payer les tickets de consultation et l’ordonnance. Ce qui les porte à jurer que si la vocation et le rôle des badienou gokh étaient bien pris en charge par l’Etat comme il l’avait annoncé, elles peuvent bien faire reculer la mortalité maternelle et néonatale. Mais sans moyen et laissées à elles mêmes, comment réussir leurs missions et atteindre les objectifs visés ?
C’est enfin, après cette une kyrielle de revendications que les badienou gokh du département de Guédiawaye, ont interpellé le président de la République initiateur de ce programme, qu’elles demandent à rencontrer afin que cette stratégie bien pensée trouve des voies opérationnelles durables.
Cheikh Tidiane MBENGUE
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