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Le soleil | Sénégal | 26/10/2011 | Lire l'article original
Après l’adoption des combinaisons à base d’artémésinine (Act) qui ont fait baisser le taux du paludisme au Sénégal, un autre outil de prévention dénommé Traitement préventif intermittent (Iptc, en anglais) est en train de produire des effets positifs dans la prévention contre cette maladie. Il s’agit d’une dose mise en œuvre dans les districts de Mbour, de Fatick et de Bambey. Elle a permis de protéger 200.000 enfants contre le paludisme. Ces enfants reçoivent la dose une fois le mois durant la période de pic de la maladie (septembre, octobre et novembre). Selon le médecin épidémiologique, le Dr Badara Cissé, après l’intervention pilote effectuée dans le département de Tivaouone en 2006, plus de 800.000 doses ont été administrées aux enfants de moins de 4 ans des 45 postes de santé. Le Dr Badara Cissé entouré des médecins chefs de ces districts et de ses collaborateurs, a présenté les résultats de cette intervention qu’il qualifie de « doses curatives antipaludiques». Il a expliqué que cette dose est une combinaison de sulfadoxine pyrimethamine et amodiaquine qui est composée d’antibiotiques de longue durée d’action. Il a ajouté que « les résultats de ces essais ont montré que les enfants qui ont reçu cette dose ont 90% de chance dans les 5 semaines qui suivent, de ne pas faire le paludisme ». Mais, « à condition qu’ils reçoivent la dose une fois le mois», a-t-il précisé. Ajoutant que cette dose est une association « d’antibiotiques efficaces ».
Le paludisme, une maladie changeante
Le Dr Cissé a rappelé que le paludisme est une maladie « changeante » et nécessite une réflexion des acteurs de la médecine en vue de s’adapter à ses mutations afin de mettre en place une stratégie qui peut accélérer l’effort vers la pré-élimination. Le Pr. Oumar Gaye, chef service déparasitologie de la Faculté Médecine s’est félicité du rôle que joue cette dose dite traitement préventif intermittent (Iptc). « Dans les zones sahéliennes, nous nous sommes rendus compte que ces en septembre, octobre et novembre que le paludisme fait plus de dégâts, et cette stratégie permet de protéger les enfants contre le paludisme », a soutenu le Pr. Gaye.
Au cours de cette rencontre de restitution, le Dr Cheikh Sokhna, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (Ird) a fait la situation de la morbidité et prévalence du paludisme dans les localités de Diémo, Niakhar, Bandafassi et Mlomp où le taux du paludisme a baissé.
Selon lui, la tranche d’âge touchée par le paludisme a changé de camp dans ces localités où les enfants de moins de 4 ans ne sont plus vulnérables. « Ce sont des jeunes adolescents de 10 à 20 ans qui sont plus exposés au paludisme. Cela a été prouvé par tous nos observatoires de population et de santé. Ce qui veut dire que le paludisme est en train de se déplacer des petits enfants vers les grandes personnes », a-t-il fait savoir.
Eugène KALY et Khadidiatou DIALLO (stagiaire)
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