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Walfadjri | Sénégal | 11/11/2011 | Lire l'article original
La finition des travaux des hôpitaux de Fatick et de Ziguinchor s’est encore invitée hier à l’Assemblée nationale, à l’occasion du vote du budget du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Prévention dirigé par Modou Diagne Fada. La presque totalité des députés qui ont pris la parole ont demandé au ministre de tutelle de régler, une bonne fois pour toutes, cette question. Une idée que partage le ministre qui a rappelé que ‘l’engagement du gouvernement est intact pour terminer, dans les meilleurs délais, les chantiers de Fatick et de Ziguinchor’. Selon Modou Diagne Fada, pour pouvoir mettre en service les deux hôpitaux, l’Etat a besoin de plus de 6 milliards dont 1 milliard et demi est disponible dans le budget de 2012. Mais, tient-il à rassurer, ‘notre ministère est à la recherche de 4 milliards 600 millions’. A l’en croire, ‘beaucoup d’investissements ont été faits pour finaliser ces deux chantiers et en 2011 nous avons pu consommer l’ensemble des crédits qui étaient alloués au ministère de la Santé et nous pensons aujourd’hui que le restant doit être trouvé dans le cadre du budget de 2012 où nous avons inscrit 1 milliard 500 millions de francs’.
Ce qu’il faut, selon lui, c’est de travailler pour la prochaine loi rectificative des finances, ou travailler pour un décret d’avance ou travailler pour une lettre de confort à l’endroit de l’entreprise tout en ajoutant qu’ ‘il existe des mécanismes internes entre le ministère de l’Economie et des Finances, le ministère de la Santé et l’entreprise’, qui quand ils seront mis en avant, permettront de finaliser dans les meilleurs délais, ces deux projets tant attendus par les populations de Fatick et de Ziguinchor. Il a, en outre, salué l’engagement de députés concernant ces deux projets mais a tenu à rappeler que cet engagement ‘ne dépasse pas celui du gouvernement qui a tenu à reprendre ces chantiers’.
Gestion des maladies transmissibles et non transmissibles
Selon Modou Diagne Fada, les Sénégalais peuvent se féliciter de constater que ‘les maladies transmissibles comme le paludisme, la tuberculose et le sida sont désormais sous contrôle dans notre pays’. Selon des enquêtes faites par des cabinets internationaux et par les partenaires techniques et financiers, rappelle le ministre, ‘le paludisme a reculé au Sénégal avec un taux maintenu à 0,7 % ainsi que la tuberculose’. Aujourd’hui, préconise-t-il, ‘le combat doit être orienté sur les maladies non transmissibles comme le diabète, le cancer et les maladies cardio-vasculaires’ qui constituent un signe d’émergence et cela se traduit au niveau de la santé par la disparition de plus en plus visible des maladies transmissibles au profit des celles non transmissibles. A l’en croire, ‘le paludisme n’occupe plus la première place en ce qui concerne les causes de mortalité’. Ce sont les maladies cardio vasculaires qui viennent en tête.
Revenant sur le pourquoi le Sénégal n’a pas encore de programme pour lutter contre les maladies non transmissibles, Modou Diagne Fada pointe la Communauté internationale qui ne soutient pas convenablement les programmes de lutte que le Sénégal met en place. Ce qui, pour lui, peut se comprendre par le fait que la Communauté internationale s’est longtemps focalisée sur les maladies transmissibles du fait que les bactéries et les virus n’ont pas de frontière. Et c’est récemment à New-York que s’est tenue une rencontre de haut niveau sur les maladies non transmissibles non sans révéler qu’il n’y a pas encore un taux de prévalence sur ces maladies. Il a, en outre, donné l’espérance de vie du Sénégal qui est de 63 ans pour les femmes et de 60 ans pour les hommes, selon le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la santé.
Plan sésame
Le ministre de la Santé est revenu aussi sur le Plan sésame qui concerne tous les Sénégalais âgés de 60 ans et qui ne disposent pas de couverture sociale. Selon lui, ‘il fallait recadrer les bénéficiaires et les prestations’. Ce qui a été fait par un arrêté. Aujourd’hui, soutient-il, ‘le Plan sésame fonctionne très bien et il n’est plus véritablement une source d’endettement pour les hôpitaux’. Même s’il reconnaît que ce plan doit encore beaucoup d’argent à différents hôpitaux, il a tenu à faire savoir que ‘la situation s’est beaucoup améliorée ’ avec un plan budgétaire de 800 millions de francs Cfa avec 300 millions d’appui de l’Ipres. Ce qui fait un total de 1 milliard 100 millions.
Rupture des médicaments
La solution pour la rupture des médicaments est, assure Fada, ‘obtenu ’ et ‘on peut considérer la rupture des médicaments comme un vieux souvenir d’ici quelques mois’. Selon lui, le Premier ministre a autorisé la pharmacie nationale d’approvisionnement à exécuter des marchés par entente directe non sans révéler qu’il a été très difficile à ladite pharmacie d’appliquer les dispositions du nouveau code des marchés en ce qui concerne les molécules qui sont des centaines et des centaines à acheter et que pour chacune d’elles, ‘il faut faire un cahier de charges, un appel d’offre’. D’où l’autorisation faite à la Pharmacie nationale d’approvisionnement par le Premier ministre, à travers l’Agence de régulation des marchés publics, pour exécuter des marchés par entente directe pour approvisionner les districts de santé et les pharmacies régionales d’approvisionnement en médicaments.
Primauté accordée aux cliniques en défaveur des structures publiques
Le ministre de la Santé a aussi levé un coin du voile sur l’interpellation qui lui avait été faite par des députés sur le fait que certains patrons de clinique accordent plus d’importance à leurs cliniques qu’aux structures publiques. Selon Modou Diagne Fada, qui dit respecter leur point de vue, son ministère est en train de faire des enquêtes. Il en a profité pour demander aux médecins, sages-femmes et infirmiers et personnels de garde, de prêter davantage d’attention aux malades évacués en urgence. Selon lui, ces derniers doivent tenir compte de l’accueil qui reste, aux yeux du ministre, ‘extrêmement important’. Car souligne-t-il, ‘si le malade est bien accueilli, il peut considérer son problème comme étant réglé’. Par contre, s’il est mal accueilli, ajoute-t-il, ‘il va de soi que cela va davantage poser de problèmes’. C’est pourquoi, le ministre invite les agents de santé à attacher davantage une importance capitale à l’accueil des malades. Il a salué les comportements de la plupart des agents de santé qui, selon lui, ‘ont un excellent comportement’.
Le projet de budget du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Prévention, pour la gestion 2012, est arrêté à la somme de 110 505 288 086 f Cfa, contre 105 935 802 020 F Cfa pour la gestion en cours, soit une hausse de 4 569 486 066 F Cfa en valeur absolue et de 4,31% en valeur relative.
Charles Malick SARR
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