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Sud Quotidien | Sénégal | 24/11/2011 | Lire l'article original
La pratique de la médecine d’urgence est confrontée à d’énormes difficultés. C’est ce qui a été rappelé hier, à Dakar, au ministre de la Santé Modou Diagne Fada venu présider la cérémonie d’ouverture des congrès de la médecine d’urgence par le Professeur Elisabeth Diouf qui assure la Suma. Cette dernière devant les spécialistes d’urgences, de réanimation et d’anesthésie venus de tous les coins du monde a interpellé directement le ministre de la Santé et de la Prévention sur l’urgence d’allouer des ressources nécessaires pour renforcer les services d’urgences sanitaires qui peinent aujourd’hui à fonctionner normalement.
Un appel que partagent tous les urgentistes dans ce pays où chaque structure sanitaire a ses problèmes qui lui sont spécifiques. En témoigne la révélation du Professeur Mamadou Ndiaye de l’hôpital Principal qui rappelle les difficultés réelles qu’éprouvent les urgentistes, anesthésistes, réanimateurs. Rien qu’à sa seule structure sanitaire qui est l’une des plus prisées du pays où 6500 malades sont anesthésiés par an en traumatologie, les cas d’urgences abdominales, d’endoscopie, de neurochirurgie, d’ophtalmologie… fait partir des hôpitaux en mal de spécialistes en anesthésie.
Un déficit qui risque de s’aggraver, selon lui, car plus de la moitié des étudiants qui sont formés actuellement à l’Université de Dakar sont d’origine étrangère. Ils viennent d’autres pays d’Afrique. En plus il n’y a aucun engouement chez les jeunes médecins à embrasser cette spécialité qui est très stressante. Le même professeur de préciser que le Sénégal tourne actuellement avec un ratio de 1 anesthésiste pour 500 000 habitants alors qu’ailleurs comme en France il est 1 pour 10 000 habitants.
Le ministre de la Santé Modou Diagne Fada, pour sa part a jugé la situation de la médecine d’urgence au Sénégal assez préoccupante. D’ailleurs, a-t-il souligné ; son département attend beaucoup les recommandations de cette rencontre pour prendre des décisions les plus idoines pour corriger la situation qui prévaut. Il a toutefois salué les efforts consentis dans ce domaine avec la création des SAMU. A noter que plusieurs communications sur des thèmes liés à la médecine d’urgence sont attendues.
La médecine d'urgence est un besoin incontournable. Malheureusement, au Sénégal et un peu partout en Afrique, les difficultés liées à son exercice sont réelles. C'est pourquoi, d'éminentes sommités médicales se sont réunies hier à Saly pour diagnostiquer les problèmes liés à l'exercice de la spécialité et échanger des expériences dans la prise en charge pré-hospitalière.
Cette rencontre qui a réuni plus de 500 participants venus d'Afrique et d'Europe et appartenant à plusieurs sociétés scientifiques, sera l'occasion 'd'échanger afin de mieux comprendre les enjeux, de convenir de la nécessité d'intervenir de façon concertée et de mettre au point de nombreux et solides consensus', souligne Safiétou Thiam.
Ces derniers, poursuit le ministre de la Santé, porteront sur la définition d'une politique visant à favoriser l'intégration harmonieuse de l'urgence dans l'ensemble du système de santé. Il s'agira également de la mise en place d'un cadre de coopération internationale dans le domaine de l'anesthésie réanimation et de la médecine d'urgence.
Cheikh Tidiane MBENGUE
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