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Walfadjri | Sénégal | 01/12/2011 | Lire l'article original
La ‘réalisation du dividende démographique pour la santé et le bien-être des nations’, à l’origine d’un débat à la Conférence internationale sur la planification familiale à Dakar, a permis d’illustrer le bel exemple de l’Indonésie dans ce domaine. Un modèle de planification des naissances qui inspire les pays d’Afrique subsaharienne prenant part à la rencontre. ‘Si on réussit à faire en Afrique subsaharienne ce qui se fait en Indonésie, certainement on ferait de meilleurs résultats’, pense le ministre sénégalais en charge de la Santé, de l’Hygiène et de la Prévention. Modou Diagne Fada présidait hier à Dakar la réunion ministérielle de haut niveau sur le thème précité.
L’Indonésie est un pays qui compte le plus de fidèles musulmans comme beaucoup de pays de l’Afrique de l’Ouest. Un pays qui a aussi un taux de natalité extrêmement élevé à l’image des pays d’Afrique subsaharienne. Mais, l’Indonésie est d’autant plus captivante, aux yeux de M. Diagne, que lorsque son taux de natalité a chuté, le dividende démographique était là. Une des raisons principales pour laquelle, il juge utile de pouvoir effectivement reproduire dans d’autres pays les expériences qui marchent.
Le dividende démographique établit un lien entre la santé et le développement social - avec un accès à la contraception - d’une part et une croissance économique montrant de nettes tendances à la hausse, d’autre part.
De la présentation de la politique contraceptive de ce pays aux réalités socioculturelles plus ou moins proches des pays d’Afrique subsaharienne, il ressort que l’Indonésie a accompagné sa politique de démographie par une forte industrialisation. Mieux, les gouvernants ont réussi à convaincre les hommes qui peuvent avoir jusqu’à 4 épouses à avoir 2 enfants au maximum. De plus, l’Etat aide à changer les comportements des jeunes filles et garçons en mettant l’accent sur l’Education.
Pour ainsi suivre le bel exemple de l’Indonésie, le ministre de la Santé croit qu’il faudra s’armer d’un certain courage politique. ‘Nous devons avoir le courage de défendre et de porter nos idées. Ce qui parfois, pour des raisons électorales nous manque’, admet Modou Diagne Fada s’adressant à ses pairs d’Afrique subsaharienne.
Le ministre de la Santé qui bat sa coulpe d’ajouter qu’’on se rend compte quelque part que ce sont les politiques qui doivent s’assumer et mettre en avant les bonnes décisions et les prendre au moment opportun pour pouvoir bénéficier de dividende démographique’. Selon lui, il faut en outre pouvoir partir de la liberté de chaque individu de pouvoir déterminer son nombre d’enfants et leur espacement dans le temps. Une fois que cela est réglé, M. Diagne demande d’insister sur la communication, la sensibilisation et l’éducation de celles qui sont en âge de procréer. Ce qui contribuerait aux bons comportements des uns et des autres. A sa suite, d’autres intervenants ont également invité à mettre l’accent sur la mise en place de bons plans de communication et des programmes de qualités adaptés aux réalités africaine. C’est le cas au Sénégal avec les Badiènou Gox qui pourront être utilisées pour distribuer les produits contraceptifs et pour amener les femmes à y adhérer.
Abdoulaye SIDY
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