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Walfadjri | Sénégal | 12/12/2011 | Lire l'article original
La prévalence nationale du VIH/Sida au Sénégal n’a pas connu une baisse. Elle n’est d’ailleurs pas passée de 0,7 à 0,5 %, comme l’ont relayé certains médias à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, célébrée le 1er décembre 2011 dernier. Et c’est le Professeur Papa Salif Sow, Chef de service des maladies infectieuses du Chu de Fann qui est monté au créneau pour rectifier le tir. C’était en marge des travaux de la 16e Conférence internationale sur le Sida et les maladies sexuellement transmissibles (Icasa 04- 08 décembre 2011) à Addis Abeba en Ethiopie. ‘Ce n’est pas la prévalence nationale du VIH/Sida qui a connu une baisse.
Ce qui a baissé, c’est plutôt la prévalence du VIH chez les hommes de la tranche d’âge 15-49 ans qui est passée de 0, 7 à 0, 5 %’, a soutenu le spécialiste qui est en même temps co-président du Tract B qui s’occupe de l’aspect de la prise en charge, d’accès aux traitements et des soins de cette Icasa. D’après une information reçue d’une source ayant pris part à la rencontre d’Addis-abeba, le Pr Sow explique que c’est une étude faite en fonction des tranches d’âge. Et la prévalence chez les hommes âgés entre 15 et 49 ans a montré un taux de 0,5 %. ‘Pas celle de la population générale qui est restée telle qu’elle’, tient-il à rectifier, estimant que la différence est de taille.
Sous le contrôle de son ministre de la Santé, Modou Diagne Fada, le président Wade avait indiqué un nouveau taux de prévalence nationale du sida de 0,5 et non 0,7 anciennement connu. C’était à l’ouverture de la conférence internationale sur la planification familiale le 29 novembre dernier.
1, 6 million de personnes à mettre sous Arv par an
Par ailleurs, la 16e Icasa a permis de répertorier 1,6 million de personnes à mettre sous Arv par an. Un défi difficile à réaliser pour les acteurs de la lutte contre cette pandémie dans la mesure où il est noté une raréfaction des ressources au niveau international.
Intervenant lors d’une session plénière, l’ancien directeur de l’Onusida, le Professeur Peter Piot a invité tous les acteurs qui s’investissent dans la lutte contre le fléau à réfléchir sur les voies et moyens à mettre en place pour relever ce défi majeur. ‘Les solutions de l’Afrique doivent venir de l’Afrique’, a martelé M. Piot, selon la source. Ce dernier invite les chefs d’Etat africains à respecter les engagements d’Abuja. Ces derniers avaient pris l’engagement, en 2011 à Abuja, d’allouer 15 % de leur budget national au secteur de la santé. Jusque-là, seuls quatre pays ont respecté cet engagement. Le Sénégal n’en est qu’à 11 %. Cette situation ne manque pas de soulever une colère noire chez les acteurs de la lutte contre le Sida qui doivent, en grande partie, leur salut à un appui extérieur. Cet appui, compte tenu de la crise financière qui sévit au niveau international, montre des signes d’essoufflement.
Abdoulaye SIDY
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