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Walfadjri | Sénégal | 17/12/2011 | Lire l'article original
Le nombre de femmes qui accouchent à domicile ou qui ne respectent pas les consultations prénatales est important dans la région de Sédhiou. Malgré l’absence de statistiques, due à une rétention d’informations de la part du corps médical qui respecte un mot d’ordre syndical de grève - levé depuis hier - les sages-femmes expliquent que beaucoup de femmes préfèrent accoucher à domicile surtout pour leur premier enfant, se pliant ainsi à des croyances populaires. Beaucoup d’entre elles ne se présentent alors dans les structures sanitaires que lorsqu’elles ont des complications ou que leur bébé ne se sent pas bien. Certaines évoquent l’argument de l’éloignement des structures sanitaires.
Et c’est pour rapprocher les populations des structures de santé que l’Agence régionale de développement de Sédhiou (Ard) a construit 35 cases de santé à travers la région, pour un montant de plus de 260 millions de nos francs, a confié à Walf son directeur, Nfally Badji. Il s’agit de 16 cases de santé pour le département de Sédhiou, 8 pour Bounkiling et 11 pour Goudomp. Ces cases de santé viennent en appoint aux 44 postes de santé et aux 3 centres de santé dans la région, qui font qu’en général il est rare qu’un malade fasse plus de 15 kilomètres sans tomber sur une structure sanitaire, a expliqué le médecin-chef de région, Kalidou Konté.
Malgré tout ce dispositif, le taux de prévalence en planification est faible et les femmes continuent d’accoucher à domicile, se désole Amy Diatta, la coordonnatrice en santé de la reproduction de la région médicale de Sédhiou. D’où la nécessité de faire un plaidoyer et beaucoup de communications avec les femmes, leurs maris, la communauté en général afin que la fréquentation des structures sanitaires par les femmes soit un réflexe.
A cet effet, les matrones qui sont en contact avec ces populations ont un rôle très important à jouer. C’est pourquoi elles ont bénéficié d’un renforcement de capacités grâce à l’appui de l’Ard Sédhiou. ’Elles ont été recyclées par rapport à la prévention des infections de façon générale, à la détection des signes de danger de la grossesse, de l’accouchement ou des nouveau-nés, pour qu’elles puissent les orienter à temps vers les structures sanitaires supérieures’, a expliqué Kalidou Konté.
Les matrones ont, à leur tour, manifesté leur satisfaction par rapport à la formation reçue qui leur permettra d’être plus performantes sur le terrain où elles sont confrontées à beaucoup de problèmes, mais où elles bénéficient aussi heureusement de l’appui des ‘bajeenu goox’.
Robert DIANDY
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