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Revue de presse de santé tropicale

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Docteur Mame Demba SY, médecin-chef de ZIGUINCHOR : « Une approche sous-régionale pour faire face au VIH »

Le soleil | Sénégal | 15/12/2011 | Lire l'article original

La prévalence du VIH/Sida est stable à Ziguinchor. Le chiffre de 1% est évoqué dans la commune. Dans cet entretien, le médecin-chef de région, le Dr Mame Demba Sy, revient sur la prise en charge des personnes vivant avec le VIH (PV VIH). Il parle de la stigmatisation dont elles sont victimes et partage un point de vue : le VIH/Sida est un problème sous-régional à combattre ensemble.

Quelle est la situation du VIH/Sida dans la région de Ziguinchor ?

La région de Ziguinchor enregistre le taux de prévalence le plus élevé de VIH/Sida au Sénégal. La moyenne nationale est de 0,7%, là où nous avons une prévalence de 2% à Ziguinchor. Mais, on peut considérer, avec le recul et la surveillance sentinelle, que cette prévalence est stable. Je dois relever que les régions du Sud sont les plus concernées par le VIH/Sida. Aujourd’hui, cette maladie est un problème majeur de santé publique, vu la charge que représente le VIH pour les familles. Heureusement que nous recevons des appuis multiples pour lutter contre le VIH et endiguer ce fléau. Les efforts consentis ont permis cette stabilisation qui vient d’être confirmée par les derniers résultats d’enquête.

Est-ce que, comme le disent certains, la vulnérabilité de la région vient surtout de sa proximité avec certains pays voisins ?

La dynamique de l’infection à VIH est très complexe. Dans la région, la prévalence a un caractère sous-régional. On retrouve la même prévalence de part et d’autre de la frontière. Contrairement à ce qui est souvent dit, il y a d’ambitieux programmes de lutte contre le Sida dans les pays voisins. Cela montre que le VIH est partagé. Dans la région et dans les pays limitrophes, la maladie est un problème de santé publique. Nous avons estimé que le VIH traverse les frontières. Le virus est mobile. C’est pourquoi, l’efficacité du combat recommande des mesures concertées. On ne doit plus dérouler des programmes cloisonnés qui se limitent aux pays. Il faut une démarche sous-régionale qui est heureusement comprise par les autorités des différents pays. Au niveau de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), il y a un programme de lutte contre le VIH/Sida. Au Sénégal, nous avons aussi, dans le cadre du programme national de lutte, une composante transfrontalière. Ce qui nous permet de considérer le VIH/Sida comme un problème sous-régional qu’il faut combattre ensemble. Cette démarche nouvelle dans la lutte est soutenue par les chefs d’Etats et les partenaires au développement. D’ailleurs, ici à Ziguinchor, nous recevons beaucoup de malades venant de pays voisins. Ce qui montre la pertinence d’avoir une approche sous-régionale pour la lutte contre le virus.

La lutte contre le virus du Sida, c’est aussi la prise en charge des malades. Comment s’organise celle-ci au niveau local ?

D’une manière générale, le Sénégal a très tôt lancé des programmes pour sensibiliser et permettre aux populations de connaître les modes de transmission du virus du Sida. Cela est extrêmement important. Il est utile que tous les jeunes aient cette information de prévention. Je considère que toute nouvelle infection est un échec. A Ziguinchor, nous avons entrepris, depuis quelques années, une décentralisation des offres de service qui a permis de traiter plusieurs malades. Cela n’était pas évident. Avant l’introduction des antirétroviraux (Arv) dans la région, les malades rencontraient d’énormes difficultés pour se soigner. Actuellement, cette période est dépassée. Des avancées sont notées dans la prise en charge des malades, parce que la décentralisation est effective. Tous les districts sanitaires de la région, ainsi que l’hôpital sont impliqués et peuvent traiter et prendre en charge les malades. J’ajoute qu’il y a une certaine confiance des malades aux structures de santé. Beaucoup de patients sont aujourd’hui sous traitement dans nos structures et ont changé de situation par le fait d’une prise en charge effective à l’échelle de la région.

L’Usaid a salué le travail des autorités médicales de Ziguinchor à travers un prix. Qu’est ce que cela vous fait ?

C’est un prix d’encouragement. Nous avons des obligations d’efforts vis-à-vis du VIH/Sida. Il faut que les acteurs de la région s’engagent plus que les autres dans la lutte contre le virus. Avec la mobilisation de tout le monde, nous avons permis à ce que la sensibilisation et la prévention soient mieux structurées. Il est de notre devoir de jouer la carte de la transparence pour rassurer les partenaires qui nous accompagnent dans la lutte. Le thème de la journée mondiale contre le Sida célébrée le 1er décembre 2011 est l’élimination de la transmission du Vih de la mère à l’enfant. Qu’est ce qui est fait dans la région pour qu’il n y ait pas d’enfants qui naissent avec le virus.

L’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant est une preuve éclatante de l’efficacité de la lutte contre le VIH. Dans la région de Ziguinchor, seul un enfant a été dépisté positif sur un nombre important de femmes suivies dans le cadre de la prévention de la transmission mère-enfant. Je veux dire que sur une centaine de femmes séropositives enceintes, seule une a donné naissance à un enfant infecté au VIH. Du point de vue symbolique, ce résultat est important. Aujourd’hui, tous les acteurs sont mobilisés pour que les enfants qui naissent de mères séropositives soient indemnes du Sida. Nous avons fait dans la région la preuve de l’efficacité de cette lutte. Il reste que nos structures doivent s’organiser. Nous devons faire en sorte que les femmes dépistées soient suivies jusqu’au bout. Le suivi doit être personnalisé. L’accompagnement aussi pour que les femmes malades du Sida puissent donner naissance à des enfants sains. Nous devons mettre les efforts et les moyens qu’il faut pour atteindre cet objectif.

Qu’en est-il de la stigmatisation des Personnes vivant avec le VIH ?

Sur ce point, des progrès ont été notés, mais j’avoue qu’il y a encore d’énormes efforts à faire. Des initiatives pour réduire cette stigmatisation ne manquent pas, surtout venant des Personnes vivant avec le VIH (PV VIH). Le fait que celles-ci aient assumé leur statut a beaucoup participé à la lutte contre le VIH/Sida à Ziguinchor. Cela réduit la stigmatisation, mais permet aussi de mieux engager les PV VIH, plus concernées dans le combat contre le virus du Sida. Jusqu’à présent, il y a une mystique, une peur qui entoure le VIH/Sida. Même au niveau des prestataires de soins, on constate cette peur. Mais, avec le temps, surtout avec les succès obtenus, nous arriverons à réduire considérablement la stigmatisation.

Propos recueillis par Abdoulaye DIALLO

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