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Walfadjri | Sénégal | 29/12/2011 | Lire l'article original
Le choléra n’a pas encore été totalement bouté hors des frontières. Le ministre de la Santé parle même de sa réapparition. Même si Modou Diagne Fada s’empêche de dédramatiser. Présent, mardi dernier, à Saly dans le cadre d’une rencontre ayant réuni les agents de son ministère, directeurs nationaux de programmes, médecins-chefs de régions, directeurs d’hôpitaux nationaux, partenaires techniques et financiers, syndicalistes, bref tous ceux qui sont impliqués dans la mise en œuvre du Plan national de développement sanitaire (Pnds), le ministre de la Santé n’a pas voulu jouer la politique de l’autruche. ‘C’est nous-mêmes qui avons porté l’information aux Sénégalais que le choléra était à l’intérieur de deux pays frontaliers, depuis six ou sept mois pour l’un des pays et depuis presque un an même pour l’autre. On a tout fait pour le contenir en dehors des frontières du Sénégal, par le renforcement en moyens logistiques, en moyens humains, en produits phytosanitaires des districts de Bakel et de Kidira’. Des efforts qui n’ont pas permis de juguler la maladie. Vu que, informe le ministre de la Santé, ‘le 13 décembre dernier, nous avons découvert un cas à Yaféra, un village du district de Bakel, et après il y a huit autres cas, après, deux autres cas, tous dans le même village’. Sauf que, précise-t-il, ‘tous les cas ont été traités et les patients ont pu rejoindre leurs domiciles. Il n’y a pas eu de décès, il n’y a pas eu de morts, et les maisons infectées ont été visitées par les agents du Service national d’hygiène’. Modou Diagne Fada pense même que, ‘aujourd’hui, l’épidémie est circonscrite dans ce village (…) très proche du fleuve Sénégal, à quelques encablures d’un pays voisin’. Sa satisfaction est d’autant plus grande que, depuis le 18 décembre, ‘on n’a plus enregistré de cas’.
Toutefois, la proximité d’évènements religieux tels que le Magal et le Gamou fait que, selon Modou Diagne Fada, nous devons redoubler de vigilance. Une vigilance ponctuelle qui ne doit pas occulter celle de tous les jours. ‘Nous demandons aux Sénégalais de prendre des mesures d’hygiène, se laver les mains avant de manger, en sortant des toilettes, éviter de manger des repas trop froids et longtemps exposés à l’air libre, surveiller surtout les enfants et les amener à se laver au savon avant de manger. Je crois que si nous prenons ces mesures, avec toutes les dispositions prises par la Pharmacie nationale d’approvisionnement pour pré-positionner les médicaments au niveau de la région médicale de Tambacounda, au niveau du district sanitaire de Bakel, mais auusi toutes les dispositions prises par le Service National d’Hygiène pour renforcer la surveillance épidémiologique, la surveillance des denrées alimentaires au niveau des loumas et des villages frontaliers, il n’y a pas de raison que l’épidémie se développe dans le pays’, poursuit le ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Prévention.
Si le choléra développe des résistances, ce n’est apparemment pas le cas pour le tétanos néo-natal qui, lui, a été totalement vaincu. ‘Le Sénégal a éliminé, certifié par l’Organisation mondiale de la Santé, le tétanos néonatal, ce qui constitue une grande avancée’, dit le ministre de la Santé. Selon qui, ‘l’accouchement est une chose extrêmement symbolique, une chose extrêmement importante. Et les gens doivent accoucher dans de bonnes conditions de sécurité. Aujourd’hui, on ne veut plus voir une mère ou un nouveau-né qui traîne du tétanos parce que les conditions d’accouchement ne sont pas ce qu’elles devraient être. L’Oms a certifié par une dernière enquête menée dans la région de Matam pour dire que le Sénégal a éliminé le tétanos néonatal. Il faut s’en féliciter, féliciter les médecins-chefs de régions, féliciter les médecins-chefs de districts, tout le personnel de santé pour cette performance encore du Sénégal qui intervient à la suite d’une autre performance relative au recul de la mortalité infanto-juvénile qui est passée de 121 décès pour 1000 naissances vivantes en 2005 à 72 décès sur 1000 naissantes vivantes en 2011’. L’exercice de Saly a réuni plusieurs cadres du Département de la Santé. Cette diversité des participants fait augurer au ministre de la Santé ’des recommandations importantes à la fin des travaux’.
Pape Mbar FAYE
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