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Le soleil | Sénégal | 04/01/2012 | Lire l'article original
«Face à ce défi, le gouvernement du Sénégal, sous l’impulsion de la Société civile et du Mouvement associatif féminin, a eu à engager la lutte contre ce fléau dès 1970», a dit Mme Ndèye Khady Diop, ministre d’Etat, ministre de la Petite l’enfance. Selon elle, après une trentaine d’années de mobilisation des acteurs, la loi n°99-05 du 13 janvier 1999, modifiant le Code pénal et interdisant la pratique de l’excision et toutes les formes de violence portant atteinte à l’intégrité physique des filles et des femmes, a été votée et soutenue par un Plan d’action quinquennal 2000-2005. «Ce premier plan a été mis en œuvre et évalué. Les résultats obtenus ont été encourageants certes, mais n’ont pas manqué de mettre en évidence des contraintes majeures, observées à tous les niveaux d’intervention», a-t-elle indiqué. Le ministre a fait savoir qu’en dépit du caractère tabou de l’excision, des communautés ont accepté de l’aborder en montrant leur ferme volonté de tourner le dos à cette pratique. Matam, Tambacounda et Kolda sont les zones d’intervention ciblées par ce Plan d’action.
Questions taboues
Le ministre d’Etat a aussi noté que le Sénégal a pris l’option réaliste d’accélérer le processus vers l’abandon définitif de l’excision d’ici à 2015. «Ce Plan répond aux besoins exprimés par les communautés d’accélérer les activités et de mettre en place un cadre institutionnel pour leur durabilité. Il s’articule parfaitement avec le Document de stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp II) et les Omd», a-t-elle révélé. Préoccupée par l’intégrité physique de la fille et de la femme sénégalaises pour le respect de leurs droits et de leur dignité, Ndèye Khady Diop a souligné que la voie du succès passe par une action intersectorielle concertée des différents départements ministériels concernés par le fléau et le ministère chargé de la Famille y veillera fermement. Le document mentionne que l’expression «Mutilations génitales féminines (Mgf)» désigne, selon l’Oms, toutes les interventions aboutissant à une ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins pratiquée à des fins non thérapeutiques. La prévalence au niveau national cache de fortes disparités selon le lieu de résidence et l’ethnie. Il ressort des résultats de l’Enquête démographique et santé (Eds) de 2005, que les proportions de femmes excisées sont plus élevées en milieu rural (34%), qu’en milieu urbain (22%). Les autorités étatiques, les associations et les ONG ont développé des initiatives et stratégies d’intervention pour promouvoir l’abandon définitif de l’excision. Une évaluation externe du programme sera effectuée en 2015 au terme du programme.
Serigne M. S. CISSE
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