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Le soleil | Sénégal | 09/01/2012 | Lire l'article original
L’erreur en médecine, d’une manière générale, et en anesthésie, en particulier, peut avoir des conséquences fâcheuses. En anesthésie, une méprise technique peut être fatale. Les anesthésistes, réunis à Dakar, ont jeté un regard froid sur les erreurs qui surviennent dans l’exercice de leur métier. Ce qui est très rare, de nos jours, dans la pratique de toutes les professions. Les incidents, en général, avance le Pr. Christophe Baillard de l’Hôpital de Bobigny en France, sont provoqués par un ensemble d’éléments. «Soit on n’a pas bien interrogé le patient, soit le matériel n’est pas en place», indique-t-il. Mais, le Pr. Mamadou Ndiaye, le chef de service d’anesthésie de l’Hôpital Principal, n’écarte pas totalement la responsabilité humaine. «La part de responsabilité de l’homme est de 4%. La fatigue, la surcharge de travail et l’oubli peuvent avoir une grande incidence à la survenue des accidents», énumère-t-il. Et d’ajouter : «Les erreurs ne sont pas souvent humaines, elles sont aussi liées au système, notamment aux problèmes d’organisation, d’articulation de tous les moyens mis en œuvre».
Pour réduire la fréquence des erreurs relatives à l’anesthésie, le Pr. Baillard propose, comme une première étape, la radioscopie des ressources humaines qui intervient dans la chaîne. Pour son confrère Mamadou Ndiaye, le remède à ces erreurs réside dans la bonne formation des anesthésistes. «La réduction des risques commence par la formation des médecins anesthésistes, l’équipement des structures en moyens et en matériels», souligne-t-il.
Le Pr. Nazingouba Ouédraogo du Burkina Faso a axé son intervention sur l’évaluation des facteurs de risque avant de mettre le malade sous anesthésie. «Les décisions lourdes de conséquences doivent être prises à bon escient. Tout cela nécessite des investigations. Il faut une détection des patients à risque, un diagnostic avant l’anesthésie, évaluer les risques allergiques pour choisir le produit qui convient le mieux», conseille-t-il. Le Pr. Christophe Baillard prêche pour la culture de la déclaration des erreurs. Comme dans l’aéronautique, la culture de l’analyse des erreurs contribuera à réduire les incidents, parce que les anesthésistes et les jeunes praticiens adopteront la meilleure pratique au cas où ils seront amenés à prendre en charge un cas identique à celui qui était à l’origine de l’incident. «La déclaration des accidents et des incidents, même si elle est anonyme, est mal faite. Il faut une culture de déclaration des erreurs pour prévenir les incidents graves», insiste-t-il.
Idrissa SANE et Eugène KALY
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