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Le soleil | Sénégal | 02/11/2012 | Lire l'article original
Les maladies cardiovasculaires seront bientôt la première cause de décès en Afrique subsaharienne. La révélation est du Pr. Abdoul Kane, qui présentait une communication sur l’alimentation et ses liens avec les maladies cardiovasculaires. « D’ici peu, nous allons avoir en Afrique au Sud du Sahara à la fois une lourde mortalité due au paludisme, au VIH Sida, à la tuberculose, etc., mais aussi une forte éclosion des pathologies cardiovasculaires », a-t-il ajouté avec inquiétude. D’ailleurs, a soutenu M. Kane, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) a estimé qu’en 2030, la première cause de mortalité en Afrique subsaharienne sera l’infarctus du myocarde, devant le VIH/Sida.
Selon lui, cette forte augmentation des maladies cardiovasculaires est causée par un certain nombre de modifications de notre style de vie liées notamment à une mauvaise alimentation qui favorise les facteurs de risque. « La mauvaise alimentation a joué un rôle important dans l’émergence des maladies, telles que le diabète, l’hypertension artérielle, l’augmentation du cholestérol, l’obésité », a indiqué le Pr. Kane. Il a ajouté la sédentarité aux facteurs de risque. « Aujourd’hui, l’activité physique est presque inexistante. Tout se fait pratiquement avec la machine », a déploré le professeur. Pour lui, la forte progression de ces maladies dans notre continent n’est malheureusement pas prête de baisser. Pour cause, l’alimentation en Afrique subsaharienne sera, d’après lui, de plus en plus déséquilibrée. « Nous mangerons de moins en moins sain, c'est-à-dire des poissons, des fruits, des légumes, des fibres, des céréales, pour nous orienter vers des produits animaux, la viande rouge, les matières grasses, le sucre, toutes choses qui favorisent les maladies cardiovasculaires », a-t-il fait savoir.
Solutions
Le Pr. Kane a néanmoins proposé quelques solutions afin de juguler l’émergence de ces maladies cardiovasculaires. Il a estimé que les pouvoirs publics doivent entreprendre une politique de valorisation de notre alimentation traditionnelle. Ce qui passe, à l’en croire, par la promotion de nos céréales locales, fruits et légumes, pour avoir une nourriture saine et équilibrée. Il a aussi suggéré une politique d’éducation alimentaire. Dans ce cadre, M. Kane a déclaré qu’il ne faut pas exposer les enfants aux facteurs de risque. « Tout se joue dès le bas âge. Donc, il faut bien surveiller l’alimentation des enfants, étant donné qu’une mauvaise nourriture peut les exposer plus tard à ces pathologies », a-t-il justifié. Abdoul Kane a aussi vivement recommandé la pratique du sport qui contribue efficacement à combattre ces maladies.
Diégane SARR
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