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Sud Quotidien | Sénégal | 31/05/2013 | Lire l'article original
Madame la Coordonnatrice, le programme DAFI l’Afrique qui est lancé ce matin à Dakar vise à réduire de 80% les amputations liées au Diabète. Est-ce possible ? Et quels sont les enjeux d’un tel programme ?
Les enjeux de DAFI (initiative pour le pied diabétique en Afrique) sont des enjeux de prévention des amputations liées au pied diabétique. L’objectif c’est la réduction de 80% ces amputations. Ceci à travers un programme de formation des personnels de santé, mais également de sensibilisation des patients eux-mêmes et la participation bien entendu des autorités sanitaires et des pouvoirs publics.
Avez-vous des chiffres sur les amputations effectuées au Sénégal ? En somme, quel est l’état des lieux réel du fléau ?
L’état des lieux est plutôt dramatique. Nous avons fait une étude il y a de cela quelques années dans les trois grandes structures chirurgicales de Dakar, qui indique que 75% des amputations non traumatiques avaient pour cause un pied diabétique. Et les trois quarts de ces amputations sont des amputations de jambes. Elles sont dramatiques, parce qu’elles ont un coût direct très élevé. On a estimé le coût d’une amputation à un million six cents mille francs (1.600.000F.Cfa), compte non tenu de l’appareillage. Elles ont aussi un coût indirect considérable, puisque ces amputations surviennent souvent chez des sujets jeunes. C’est-à-dire des personnes qui sont encore dans le secteur productif. Elles sont souvent synonymes de dépendance, de dépression, de dévalorisation socio professionnelle et de gros soucis familiaux.
Le programme ne concerne pas que le Sénégal mais plusieurs d’Afrique. Comment se présente la stratégie dans les autres pays concernés ?
C’est vrai qu’il y a dix pays qui sont concernés par le programme. Cinq en Afrique anglophone et cinq en Afrique francophone dont le Sénégal. Pour l’instant, nous agissons tous de concert. Nous avons commencé la formation des professionnels de santé. Dans la deuxième phase, quelques uns de ces professionnels seront sélectionnés pour suivre une formation plus approfondie. Elle est prévue pour très bientôt, plus exactement le mois prochain à Johannesburg.
Ces personnels de santé formés, vont à leur tour, de retour dans leurs pays, former d’autres professionnels de la santé. Ils seront donc eux-mêmes formateurs afin que cette formation puisse bénéficier au plus grand nombre. Pour que les soins du pied soient rendus accessibles à tous les niveaux de la pyramide sanitaire des pays, qui sont pour l’instant, impliqués dans le programme.
Qui a financé ce projet ?
Ce projet DAFI est un consortium qui est dirigé par la Fédération Internationale du Diabète (IDF), région Afrique, et qui a été financé entièrement pour l’instant par les laboratoires Sanofi, qui sont des partenaires privilégiés dans la prise en charge du diabète, notamment au Sénégal.
Baye Oumar GUEYE
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