← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Le soleil | Sénégal | 01/06/2013 | Lire l'article original
Le thème a porté sur « La prise en charge du malade : droit et devoir ». Il a invité les acteurs de la santé à cultiver la différence dans l’exercice de leurs métiers. « Les praticiens de la santé doivent cultiver la différence et ne s’exercer qu’avec une vocation dont le « primum movens » n’est pas de satisfaire les droits de l’autre, mais le devoir de l’assister en l’aidant à retrouver une image physique ou psychique altérée par la maladie », a-t-il déclaré. Pour lui, « la métamorphose rapide de la société n’est pas toujours en harmonie avec les impératifs de la médecine et de la santé publique ».
Le Pr. Klotz a estimé que « l’exigence ne doit pas devenir monstrueuse ». Citant le psychiatre Donald Woods Winnicott qui soulignait que « les soins se définissent comme la rencontre de la fiabilité avec la dépendance », il a appelé les acteurs sanitaires à faire la différence entre « fiabilité humaine » et « fiabilité mécanique ». Selon Francis Klotz, « la médecine est de plus en plus spécialisée et instrumentalisée. Le malade considère comme un droit d’avoir accès à ces techniques sophistiquées « mécaniques » qui estompent son angoisse, mais la fiabilité humaine reste la clef de la prise en charge », a-t-il martelé.
L’ancien médecin-chef de l’hôpital Principal est convaincu que « devant cette dérive sociétale qui gomme la confiance et le devoir au profit du droit et de la preuve, le corps médical responsable de la prise du malade tente de se défendre, déchiré entre précaution et humanité ».
Sa conviction est que l’acteur de la santé joue un rôle majeur dans le rétablissement du patient. « Il annonce, rassure et accompagne le malade. Il doit donc choisir ses mots et faire comprendre le diagnostic sans demi-mesure, car il est en face d’un patient passif et souffrant », a-t-il ajouté. Le Pr. Francis Klotz a prévenu que « toute dénégation mensongère va entraîner la rupture ». D’où l’intérêt, a-t-il soutenu, de privilégier le dialogue, la chaleur humaine, pour mettre en sécurité le patient. D’ailleurs, il demeure convaincu que « le devoir d’assistance à l’autre reste la motivation du médecin et des professionnels qui l’accompagnent ».
Souleymane Diam SY
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux