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Mutations | Cameroun | 06/06/2013 | Lire l'article original
En effet, suite à cette annonce, relayée par des médias de la place, les promoteurs de ces Ipes, représentés par le Pr Abolo Mbenti, doyen de la faculté de médecine de l’Equateur (basé à Ebolowa) et le Pr Bengono Touré Geneviève, ont écrit le 6 juin dernier au président de la République, Paul Biya. Dans cette correspondance dont l’objet est « plaidoyer des Ipes de santé du Cameroun », ces universitaires rappellent d’emblée les raisons « objectives » qui ont motivé l’ouverture des Ipes (une dizaine), dont la plupart ont entre deux et quatre années de fonctionnement.
Il s’agit notamment de « l’insuffisance criarde des ressources humaines en santé (…), les insuffisances constatées dans les établissements publics en quantité et en qualité (…), la forte demande de formation exprimée lors des concours d’entrée dans les établissements publics (…), la nécessité pour des professionnels à la retraite de continuer à contribuer à la formation qui est leur mission originelle (…), l’opportunité pour les jeunes spécialistes intéressés à la carrière universitaire d’être recrutés et de devenir enseignants ».
Pour les responsables des Ipes santé, la création de ces écoles consacre le renforcement de l’Enseignement supérieur à travers le partenariat entre le public et le privé ainsi que les confessionnels dont les besoins pour leurs hôpitaux d’application sont réels, le relèvement du niveau d’éducation en santé de la majorité des populations. Il s’agit en outre d’un levier de création d’emplois pour les jeunes et un moyen d’utilisation de la diaspora.
Parmi les « faiblesses » des Ipes citées dans la correspondance adressée au chef de l’Etat, les promoteurs des instituts privés, l’on note la jeunesse de ces établissements, le coût de la formation, au regard de la précarité des parents et en l’absence des subventions de l’Etat aux Ipes, le temps de mise en place des plans de développement avec les hôpitaux d’application, « qui reste un projet de la plupart des Ipes de santé ».
Du reste, les patrons des Ipes proposent au gouvernement, l’organisation d’une structure commune de réflexion et d’orientation des activités pédagogiques, administratives, en vue de déterminer les variables de quantité et de qualité de formation, les effectifs et les coûts raisonnables. Ils recommandent l’organisation d’un examen national pour l’exercice des professions de médecine, pharmacie et ondotologistes tandis que les sélections d’entrée incomberaient aux établissements. Par ailleurs, les auteurs du document adressé au président de la République suggèrent que la première évaluation d’une Ipes nouvellement autorisée à fonctionner se fasse après cinq ans, suivie des évaluations formatives triennales.
Rapport Sosso
Dans une lettre adressée le 7 juin 2013, cette fois-là au Premier ministre, les principaux dirigeants des Ipes santé « tous des professeurs titulaires et agrégés de médecine et du domaine, issus tous de la faculté mère de l’université de Yaoundé I » trouvent « exagérée, disproportionnée et non constructrice pour le Cameroun, la position de certains ordres professionnels restée inchangée depuis plus de trois ans ayant pour seule proposition la fermeture pure et simple de toutes les Ipes du Cameroun ».
A l’endroit de l’ordre des médecins et associés, les patrons des Ipes estiment que « le jugement d’ensemble porté sur la qualité de la formation dans les Ipes n’est pas de sa compétence \[de celle de l’Ordre, ndlr]. L’Etat étant le seul garant institutionnel de la qualité de la formation de l’éducation et de la santé ». Au sujet du « rapport Sosso », sur l’évaluation de la formation médicale au Cameroun, rapport rendu public il y a plus d’une semaine, les promoteurs des Ipes pensent que « celle-ci a eu lieu au mois de mars 2012 et restituée en juin 2013 (…). Ce délai rend plusieurs données du rapport de la commission Sosso obsolètes ».
En rappel, face à la presse mardi dernier, le Dr Guy Sandjon, président de l’ordre national des médecins du Cameroun, a déclaré, à propos des Ipes santé : « ce qui fait problème, c’est la prolifération des Ipes. Cette prolifération a entraîné ipso facto une dégradation de la formation en elle-même, parce que ce n’est pas la quantité qui fait la qualité ».
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