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Remastpca | Centrafrique | 04/10/2013 | Lire l'article original
Evoquant les motifs de ce changement de bénéficiaire, le Ministre de la santé publique, de la population et de la lutte contre le Sida, le Dr. Aguid Soumouk a rappelé deux raisons principales qui ont conduit le Fonds Mondial à opérer ce changement. Pour le ministre, le Fonds Mondial a classé la CN/CNLS en catégorie C, la dernière catégorie pour mesurer la performance des bénéficiaires des subventions du Fonds Mondial, et a noté des dépenses inéligibles dans la gestion des fonds alloués à cette institution étatique en charge de la coordination de la lutte contre le Sida.
« J’ai pris l’engagement au nom du gouvernement pour le remboursement des fonds inéligibles qui s’élèvent à plus de 500 millions de F CFA. Pour sauver la vie des milliers de malade du sida sous traitement des antirétroviraux, la décision finale c’est d’avoir un autre bénéficiaire principal que nous pensons être une institution nationale », a précisé le ministre Aguid Soumouk.
Pour le Dr. Bernard Lala, « Les programmes VIH, Tuberculose et Paludisme prennent fin le 31 décembre 2013. Cependant, les résultats sont en deçà de fonds qui ont été engagés. Donc, ce changement de bénéficiaire principal par le Fonds Mondial vise à sauver le financement et à permettre à la République Centrafricaine de bénéficier des subventions de lutte contre ces trois pandémies ».
Une vue des participants, membres du CCM/RCA
Dans la présentation des résultats d’une mission effectuée à Genève du 25 au 27 septembre 2013, le Dr. Ludovic Fiomona, l’un des participants a indiqué que le Fonds Mondial reste d’ailleurs engagé à financer le programme VIH, surtout les services essentiels qui concernent le suivi biologique, les antirétroviraux et la prévention de la transmission parents/enfants du VIH. Par ailleurs, le bénéficiaire principal pourrait être accepté s’il atteint les standards minimums de la capacité de gérer les fonds et la fourniture de services. La mission de Genève a connu la participation du ministre Aguid Soumouk, du Dr. Bernard Lala et du Dr. Ludovic Fiomona du Comité de Suivi stratégique du CCM/RCA. Prenant la parole, le Coordonateur National du CNLS le Pr. Nestor Mamadou Nali estime que l’insécurité persistante depuis fin 2012 est la principale raison qui n’a pas permis à son institution de bien fonctionner. Le plan de travail n’étant pas validé par le Fonds Mondial et le manque de financement ont été un frein au bon fonctionnement des activités de la lutte contre le VIH et le Sida. Ce retrait des fonds fait perdre à la CN-CNLS deux subventions allouées par le Fonds Mondial. La première concerne le programme paludisme qui sera géré par le Comité International de la croix Rouge et du Croissant Rouge (CICR) et le sous-bénéficiaire le programme national de lutte contre le Paludisme et la deuxième est le programme VIH dont l’appel à manifestation d’intérêt a été lancé le 01 octobre 2013.
Rappelons que la pandémie du VIH et du Sida reste un problème majeur de santé publique en République Centrafricaine. Cette pandémie est de type généralisé avec un taux de prévalence qui s’élève à 4,9% dans la population générale. La prise en charge médicale des personnes vivants avec le VIH (PVVIH) reste un défi majeur car, sur 60.000 PVVIH ayant besoin de traitements antirétroviraux, seulement 15.000 sont pris en charge médicale, selon les données officielles de la CN-CNLS. Pour le moment, l’unique partenaire qui supporte les coups de la prise en charge est le Fonds Mondial.
Fridolin Ngoulou
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