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Le soleil | Sénégal | 04/02/2014 | Lire l'article original
L’universitaire soutient qu’au Sénégal, le système de prise en charge de l’insuffisance coronarienne n’est pas encore opérant. « L’électrocardiogramme n’est pas souvent disponible. Et même si nous avons tous les outils, il y a une mauvaise organisation des soins et un manque criant de ressources humaines. Je pense qu’il faut des structures de proximité qui feront le diagnostic avant de référer les malades vers des spécialistes », dit-il. Abondant dans le même sens, le cardiologue Massamba Diop de Sos médecins explique aussi que cette maladie demande un traitement rapide. « Sa prise en charge est possible au Sénégal, mais il faut aller très vite. Et pour cela, il y a une chaîne d’urgences à maîtriser. Donc, il faut sensibiliser davantage les populations sur les comportements à tenir en cas de survenue de l’insuffisance coronarienne », avance-t-il.
S’agissant de l’accès aux soins, Dr Diop souhaite une mutualisation des efforts pour permettre à chacun de pouvoir se soigner convenablement en cas de maladie. « La santé n’a pas de prix, mais elle a un coût. Il faut que chaque Sénégalais cotise un tout petit peu, même si c’est 200 FCfa par mois, pour une meilleure prise en charge de cette pathologie », lance-t-il.
Maguette Bâ, chirurgien spécialiste des maladies cardiovasculaires, préconise également la mutualisation des efforts pour un traitement adéquat des malades. « Je reçois des malades en France, et cette intervention est coûteuse. Elle est facturée à environ 5 millions de FCfa. Ce qui n’est pas à la portée de tous les Sénégalais. Mon but aujourd’hui est que les malades se fassent opérer au Sénégal, parce que le tableau technique est là. Il faut juste créer les moyens. Les autorités doivent nous aider aussi », confie-t-il.
Dr Massamba Thiam, cardiologue à la clinique du Golf, avoue que seuls 10 % des Sénégalais ont droit à cet examen. Quant au Pr. Maboury Diao de l’hôpital Le Dantec, il révèle que la prévalence de cette maladie n’a pas cessé d’augmenter. Elle était de 5 % en 1988, mais a atteint la barre des 14 % en 2012.
Ndiol Maka SECK
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