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Le soleil | Sénégal | 11/02/2014 | Lire l'article original
La région de Matam a l’un des plus faibles taux de prévalence contraceptive au Sénégal, 3 % contre 16 % au niveau national. Ce taux est jugé faible par le médecin-chef de région, Dr Yankhoba Dial, qui révèle qu’ils veulent amener la prévalence contraceptive à 7 % d’ici à 2015. « Cela est possible ! » s’exclame la sage-femme Anne Fatimata Niang, par ailleurs coordinatrice de la Santé de la reproduction (Sr) du district sanitaire de Matam. Elle informe que le taux de prévalence contraceptive a connu une nette amélioration dans cette région. « Un rapport a révélé que le centre de santé de Matam a un taux de prévalence contraceptive de routine de 12 % et de recrutement de 25 % au courant de l’année 2013 ».
Mieux, dit-elle, au district de Matam, il a été constaté une nette amélioration de l’offre de services de planification familiale, grâce à la formation des prestataires de santé, et à la disponibilité des méthodes et produits contraceptifs. A cela s’ajoutent des journées de sensibilisation et de mobilisation sur la thématique dans les postes de santé. « Ce qui fait que nous avons actuellement un taux de recrutement qui avoisine 6 % pour 4 % de prévalence contraceptive au district de Matam. Les autres structures sanitaires de la région sont en train de faire les mêmes efforts. Et nous avons espoir que si nous continuons sur cette lancée, nous allons atteindre les 7 % fixés pour 2015 », souligne Mme Niang.
La sage-femme rappelle que l’objectif principal est que toutes les femmes de la région qui le désirent bénéficient de méthodes contraceptives. « C’est pour cette raison que nous offrons tous les services de planification familiale. Nous intervenons aussi dans la prise en charge des infections sexuellement transmissibles », soutient-elle, non sans signaler que les valeurs socioculturelles restent un frein à la planification familiale à Matam. Selon notre interlocutrice, des religieux, dans leurs interprétations, pensent que l’Islam interdit la planification familiale, poussant ainsi certains hommes à refuser à leurs épouses le droit d’utiliser des contraceptifs pour espacer leurs naissances. « Mais, avec la sensibilisation, certains grands marabouts l’ont accepté. Ils envoient même leurs épouses dans les structures de santé pour qu’elles fassent le planning. Ils ont pris conscience de l’importance de l’espacement des naissances », soutient la coordinatrice de la Santé de la reproduction à Matam.
E. KALY
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