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Le quotidien | Sénégal | 08/04/2014 | Lire l'article original
Nombreux sont aujourd'hui les Sénégalais qui ne se soignent pas bien, parce que n'ayant aucune couverture maladie. Rappelons, sous ce rapport, que seuls 20% des Sénégalais ont une couverture maladie. Le reste se débat dans des difficultés au quotidien, pour avoir des soins de bonne qualité. Cette situation dure depuis des années maintenant et elle n'est pas prête de changer, quand bien même des efforts sont perceptibles. L'actuel ministre a beau avoir la volonté de changer les choses, mais les moyens ne suivent pas. Ce qui fait que le Sénégal dépend encore en grande partie, des pays du Nord, pour financer ce secteur si névralgique. Le pays a un budget de 128 milliards de francs Cfa pour cette année, ce qui est très en deçà des espérances des populations. Les députés eux-mêmes ont exprimé leur désarroi au moment de voter le budget, parce que convaincus que celui-ci ne réglera pas tous les problèmes de santé des Sénégalais. Des problèmes qui sont perceptibles à tous les niveaux du système de santé, que la Réforme hospitalière de 1998 était pourtant censée résoudre. Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts.
Les hôpitaux sont surendettés, à cause de programmes de gratuité, qui ne sont pas bien soutenus, la mauvaise gestion vient s'y greffer, le personnel médical n'est pas toujours optimisé, les médicaments restent chers, le plateau demeure très précaire. Bref, toutes les conditions sont réunies, pour que la santé des populations ne s'améliore pas. Au contraire, elle s'empire au fil du temps, même s'il y a l'initiative de la Couverture maladie universelle (Cmu), qui constitue aujourd'hui la panacée. Les efforts à faire à ce niveau, c'est d'inviter les Sénégalais à adhérer aux mutuelles de santé communautaires. Il faut en effet que l'individu ait ce réflexe de cotiser pour l'autre, pour que quand il sera malade, qu'il n'ait pas des problèmes de prise en charge. Le message passe, mais pas suffisamment.
Il faut des programmes forts et soutenus
Dans les structures de santé, le personnel n'est pas préparé pour apporter l'aide que le malade a besoin. Depuis l'accueil jusqu'au lit d'hospitalisation, c'est le calvaire permanent pour le patient mais aussi pour ses accompagnateurs. Ils sont stressés des mauvaises conditions de traitement, stressés de la cherté des médicaments, qui ne peuvent pas attendre. Certes, certaines pathologies sont suffisamment soutenues à travers des subventions, mais d'autres rangées dans la catégorie des chroniques sont encore laissées en rade. Et ce sont les personnes malades qui en souffrent. C'est par exemple le cas des cancers, dont le traitement demeure un vrai casse-tête pour les malades. Plusieurs autres pathologies comme les maladies tropicales négligées (lire ci-dessous) continuent de toucher des milliers de personnes, dans l'indifférence générale.
L'une des solutions pour l'Etat du Sénégal, c'est de soutenir et de financer les plans nationaux déjà élaborés et rangés dans les tiroirs, faute de moyens. Les tiroirs du ministère de la Santé et de l'Action sont remplis de programmes qui attendent financement, pour être déroulés. Le chemin est encore long pour le Sénégal qui doit respecter les Accords d'Abuja, qui recommandent aux Etats signataires de porter leur budget de la santé à 15%.
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