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L'essor | Mali | 18/12/2006 | Lire l'article original
Les conférenciers étaient les docteurs Philippe Stoeckel, président
de l'AMP, Robert Sebbag de Sanofi-Aventis, Sylvie Briand de l'OMS Genève,
Jean François Saluzzo de Sanofi-Pasteur et Alfred Da Silva, directeur
exécutif de l'AMP.
La conférence s'est déroulée en présence de Lamine
Cissé Sarr, le représentant résident de l'Organisation
mondiale de la santé (OMS) dans notre pays et de Youssouf Issabré,
le directeur du Centre Charles Mérieux.
La fièvre jaune est une vielle maladie qui a un redoutable potentiel de destruction sur l'homme. Elle est, selon les spécialistes, mortelle dans 20 à 50% des cas et se signalait autrefois dans nos pays par des épidémies annuelles dévastatrices. Avec l'appui des partenaires techniques et financiers, les pays africains ont fait de gros efforts pour circonscrire le phénomène. L'on a même pensé, à un moment donné, que la maladie était éliminée. Mais depuis quelque temps, elle connaît une résurgence. C'est ainsi qu'en 2006, des cas ont été recensés dans 12 pays africains : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d'Ivoire, Ghana, Guinée, Liberia, Mali, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo.
Philippe Stoeckel a relevé que le vaccin contre la fièvre jaune, est très onéreux. Mais notre pays a une opportunité avec les partenaires de l'Alliance Gavi (Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination) qui a mobilisé des ressources pour le financement d'un stock important de vaccin contre la maladie. Stoeckel signalera, à ce propos, que l'Institut Pasteur de Dakar est le seul établissement africain à fabriquer actuellement le vaccin contre la fièvre jaune.
De son côté, Sylvie Briand de l'OMS a souligné que le plus important dans la lutte contre la fièvre jaune est d'avoir une capacité de riposte et de disposer de vaccins en quantité suffisante. Robert Sebbag a annoncé que des campagnes de vaccination vont être organisées dans 3 ou 4 pays dont le Mali, à charge pour ces pays de planifier eux-mêmes les campagnes en fonction de l'évaluation des risques. Même s'il n'y a pas d'épidémie de fièvre jaune, ont expliqué les conférenciers, il faut se mobiliser pour la vaccination préventive.
Le représentant de l'OMS au Mali a précisé que l'AMP qui est à l'avant-garde de ce combat, possède une des meilleures expertises en vaccinologie du monde. Il a également rappelé que le vaccin protège pendant 10 ans. Le professeur Youssouf Issabré a, lui aussi, insister sur la nécessité d'anticiper pour prévenir les risques d'épidémie.
Les campagnes de vaccination préventive contre la fièvre jaune
nécessitent une formation du personnel aux méthodes d'évaluation
des risques. A ce propos, Alfred Da Silva a promis qu'un outil d'évaluation
sera mis à la disposition des pays.
L'Agence de médecine préventive (AMP) de France, a été
créée il y a 35 ans par le Dr Charles Mérieux, président
de la Fondation Mérieux, le Dr Jacques Monod, directeur général
de l'Institut Pasteur et Philippe Stoeckel. L'Agence consacre ses efforts à
la médecine préventive avec une mission d'interface entre les
capacités des pays du Nord et les besoins de ceux du Sud.
B. DOUMBIA
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