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Le soleil | Sénégal | 06/05/2014 | Lire l'article original
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, le Pr Awa Marie Coll Seck, a ouvert hier à Dakar les travaux de la revue annuelle conjointe du Plan national de développement sanitaire. C’était en présence du représentant du ministère de l’Economie et des Finances, Pape Ousmane Guèye, de la représentante de l’Oms, Dr Alima Jeanne Diarra-Nama, des chefs de service du ministère de la Santé et de l’Action sociale ainsi que des médecins chefs des régions. La revue annuelle conjointe est un cadre d’échanges et d’évaluation de la mise en œuvre du Plan national de développement sanitaire.
Interpellé sur les performances du secteur de la santé, le Pr Awa Marie Coll Seck a déclaré que la prévention est la première performance notée dans le système de santé sénégalais. Le ministre se fonde sur le fait que le Sénégal est l’un des rares pays de la sous-région qui n’a pas connu d’épidémies de rougeole, de rubéole et de choléra ces dernières années. Pourtant ces pathologies font des ravages en tuant beaucoup d’enfants dans certains pays d’Afrique. Ce succès a été obtenu grâce aux mesures pertinentes de prévention avec l’augmentation des taux de couverture de vaccination. « Nous avons intégré dans le Programme élargi de vaccination (Pev) le vaccin contre la pneumonie qui est la maladie respiratoire qui tue le plus d’enfants en Afrique.
Le Sénégal a beaucoup travaillé pour prévenir le péril fécal avec le lavage des mains ; ce qui fait que les maladies comme le choléra n’existent presque pas dans notre pays. Tout cela constitue des performances », s’est réjouie Awa Marie Coll Seck, qui a indiqué dans la même lancée que la Couverture maladie universelle fait partie des performances du système de santé parce qu’elle est bâtie sur l’offre de services.
Parmi ces performances ou progrès, le ministre de la Santé a cité la gratuité des soins des enfants de zéro à cinq ans, la césarienne qui s’est élargie à toutes les régions et la gratuité de la dialyse qui contribuent à l’amélioration de l’accès aux soins. En revanche le ministre a reconnu que la dette hospitalière est l’une des difficultés de son département. « Nous payons chaque année un milliard de francs Cfa. Mais nous n’avons pas encore épuisé ces montants », a-t-elle révélé.
S’agissant de cette revue, il est prévu des discussions sur les avancées qui existent dans le cadre de la Couverture maladie universelle, de l’offre et de l’avancement en rapport avec les mutuelles de santé. Les performances du secteur au plan budgétaire, les programmes en cours, les investissements seront passés en revue au cours de la rencontre. Les acteurs de la santé et les partenaires feront également le point sur le niveau d’exécution du budget pour l’année 2013 et le premier trimestre 2014.
Le représentant du ministère de l’Economie et des Finances a rappelé que les efforts consentis par l’Etat en matière d’allocation de budget ont permis d’augmenter le volume des ressources alloués au ministère de la Santé et de l’Action sociale de 18% entre 2012 et 2013 et de 7% entre 2013 et 2014. « Ces efforts devront se poursuivre pour satisfaire les engagements pris au niveau international en vue d’atteindre le taux de 15% d’Abuja », a fait savoir le représentant du ministre de l’Economie et des Finances.
Eugène KALY
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