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Le quotidien | Sénégal | 12/05/2014 | Lire l'article original
Pour Dr Mor Ngom, directeur régional d’Amref, «une femme meurt toutes les deux minutes en Afrique. Ce qui voudrait dire qu’entre 17 et 18 heures (Ndlr : samedi) nous sommes dans cette salle, au moins 50 femmes en état de grossesse ou d’acouchement sont déjà mortes». C’est sur ces chiffres qui font froid au dos que les responsables de l’Amref ont débuté la soirée devant un public hétérogène (acteurs du monde sanitaire, social, culturel, etc). Pour ces agents, ces mères meurent parce qu’il «n’y a pas de sages-femmes pour les assister ; les femmes ne sont pas assez informées de l’utilité des visites prénatales, etc.».
Bien sûr, pour montrer la voie, l’Amref a officiellement lancé une campagne internationale dénommée «Engageons-nous pour les mamans d’Afrique». A travers celle-ci, cette organisation veut collecter les fonds nécessaires pour former 15 000 sages-femmes africaines dont 1 350 pour le Sénégal d’ici à 2015. Une manière pour l’Amref de réduire de 25% la mortalité maternelle en Afrique de l’Ouest.
Cela permettra également à cette structure de venir en aide aux pays africains qui devront normalement atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) 4 et 5 consistant à réduire sensiblement la mortalité maternelle et infantile en Afrique.
Par ailleurs, la formation des sages-femmes se fera à distance et en ligne. Raison pour laquelle la plateforme Lms a été présentée. Celle-ci permettra aux sages-femmes de bénéficier des modules de formation depuis leur lieu professionnel ou de résidence. En prenant cet engagement, l’Amref affirme, par la voix de son dirigeant, qu’elle «veut croire en un futur où les femmes ne meurent pas en donnant un enfant. L’Afrique a besoin de ces mères. Aucune femme ne devrait mourir pour donner la vie. Aucun enfant ne devrait naître orphelin parce que sa mère n’a pu bénéficier de soins nécessaires», a souhaité Mor Ngom.
En tout cas, le secrétaire général du ministre de la Santé a affirmé son soutien à l’association, initiatrice de l’évènement : «Au Sénégal, le taux de mortalité est de 392 décès maternels pour 100 000 vivantes. Et ce taux est plus élevé en milieu rural. C’est dommage que nous n’arrivions pas à mobiliser des sages-femmes au service des populations. Mais nous y travaillons au ministère et à ce titre, nous ne pouvons que soutenir l’Amref dans sa noble mission», a laissé entendre Moussa Mbaye. La campagne sera soutenue par des marraines nationales ou des parrains, les ministères de la Santé, des partenaires et des volontaires.
Écrit par Guevanis DOH
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