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Le quotidien | Sénégal | 06/06/2014 | Lire l'article original
L’Agence Nationale de Recherche sur le Sida (ANRS) a célébré mercredi et jeudi derniers les 20 ans de son existence. Une rencontre au cours de laquelle un bilan des activités réalisées a été dressé, tout en définissant les défis et orientations de recherche pour les années à venir. Beaucoup d’acteurs de la réponse à l’image de docteur Ibra Ndoye se sont ainsi illustrés, en rappelant tout ce que le Sénégal a réalisé en termes de résultats, suite à près de 30 ans de lutte contre le VIH / Sida.
Occasion pour Dr Ndoye de rappeler que l’Agence nationale de recherche sur le Sida a eu, 20 ans durant, comme mission de fédérer, coordonner, animer et financer toute la recherche publique sur le Sida, qu’il s’agisse de recherche : fondamentale, clinique, vaccinale ou en sciences sociales.
L’ancien directeur exécutif du Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS) a aussi profité de sa présentation pour magnifier le fait que l’ANRS du Sénégal fait partie des 4 sites ANRS, situés en Afrique. Un site qui repose sur un partenariat étroit entre l’ANRS, le Conseil national de lutte contre le Sida et le ministère de la Santé. Ledit site associe au Sénégal le centre hospitalier national universitaire de Fann, les hôpitaux Le Dantec, Principal ainsi que l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Revenant sur les stratégies mises en œuvre par le Sénégal et qui lui ont permis de rester sous le seuil de 1% de prévalence depuis l’apparition du virus dans le pays, Dr Ibra Ndoye a indiqué que notre pays fut l’un des premiers d’Afrique à mettre en place un accès des personnes infectées par le Vih aux traitements antirétroviraux. Avec l’Initiative sénégalaise d’accès aux antirétroviraux (Isaarv), lancée en 1998, notre pays est devenu le premier Etat africain à proposer une prise en charge thérapeutique via un programme public.
Cette mobilisation précoce a eu le don de maintenir la très faible prévalence de l’infection (ou séroprévalence) dans la population générale, soit (0,7%). Néanmoins au sein des populations les plus vulnérables, la séroprévalence est beaucoup plus importante : 21,5% chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, 9,4% chez les usagers de drogues injectables et 2% chez les usagers de drogues non injectables sont infectés par le VIH.
Des prévalences que le Sénégal peut revoir à la baisse si l’on se fie à l’analyse de la situation par François Dabiss, Professeur de Santé publique à l’Université de Bordeaux et coordonnateur des actions de recherche de l’Agence Nationale de Recherche sur le Sida (ANRS) dans les pays du sud. Venu assister aux journées scientifiques de l’ANRS, Pr Dabiss a salué le fait que le Sénégal a été l’un des premiers à faire des bonds considérables sur la prévention et à introduire les traitements.
Pour lui, le Sénégal est au milieu du peloton des pays africains par rapport à beaucoup d’avancées qui ont eu lieu dans la prévention et le traitement. A propos des journées scientifiques auxquelles il est venu participer, il dit qu’il s’est agi de réfléchir pour trouver de nouvelles pistes de recherche qui mettront à nouveau le Sénégal en tête de liste des pays innovants en matière de lutte contre le Sida.
L’enjeu dans un pays comme le Sénégal, c’est de proposer le dépistage à un maximum de personnes, notamment chez les populations les plus affectées. Il faut faire en sorte que ces personnes puissent avoir accès au traitement le plus rapidement possible. Le Professeur chercheur indique qu’on peut avoir dans ce pays l’objectif d’éliminer la transmission mère-enfant si toutes les femmes sont dépistées. Mais hélas, on a un certain nombre de cibles qui semblent augmenter les risques comme les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleurs du sexe ou encore les usagers de drogues injectables. La solution pour arrêter les nouvelles infections, c’est de proposer des services de dépistage à ces personnes pour ensuite les mettre sous traitement dans la foulée. Bien sûr, les autres moyens de prévention ne doivent pas être négligés, selon M. Dabiss, mais le dépistage doit incontestablement être rajouté et offert à tous. Ces moyens de prévention vont à coup sûr réduire la transmission sexuelle et on sait que les produits antirétroviraux sont la meilleure arme pour réduire la transmission sexuelle, tout en continuant à promouvoir à l’échelle de la population l’usage des préservatifs.
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