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Walfadjri | Sénégal | 11/06/2014 | Lire l'article original
La maladie qui n’en finit pas de progresser vers le nord a franchi les frontières des pays voisins en l’occurrence le Liberia et la Sierra Leone où l’on note respectivement 6 décès sur 7 cas confirmés et 4 décès sur 33 cas confirmés. Une montée en flèche du virus Ebola en Guinée qui inquiète les autorités de la région médicale de Dakar. Elles ont tenu hier à la gouvernance de Dakar un Comité régional de développement (Crd) pour s’accorder sur les interventions urgentes face à la menace de la fièvre hémorragique. Mis à part le système de surveillance épidémiologique qui est toujours maintenu en alerte, un renforcement des mesures d’hygiène individuelles et collectives est préconisé par le médecin-chef de la région. Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye d’insister sur le lavage des mains à l’eau propre et au savon, la cuisson complète des aliments ainsi que la gestion adéquate des ordures et le contrôle des lieux d’élevage des animaux. Pour une réponse précoce à la maladie, une fiche d’informations sur la fièvre hémorragique à virus Ebola a été diffusée au comité technique, aux élus locaux, à l’association des imams et oulémas, au clergé chrétien, aux partenaires sociaux, au réseau des acteurs communautaires que sont les relais et bajenu gox.
Au cours de ce Crd, le médecin-chef de la région médicale de Dakar a lancé un appel aux maires des communes d’arrondissement pour libérer les fonds de dotation destinés aux structures de santé. Selon elle, cet argent devrait permettre de disposer de suffisamment d’intrants indispensables au traitement symptomatique de la maladie comme la diarrhée et les hémorragies. A l’en croire, beaucoup d’établissements de santé n’ont reçu aucun sou de 2011 à 2013. Toutefois, rassure-t-elle, toutes les équipes cadres des dix districts de la région médicale de Dakar ont été formées et chacune d’elles a reçu 50 kits de protection. Des points focaux des hôpitaux ont été formés. Sauf que, pour le moment aucun kit n’est mis à la disposition de ces derniers. Ceci, pour éviter de disperser les efforts, selon Dr Ndiaye d’après qui, ces kits sont stockés au niveau de la région médicale. Pour elle, les efforts doivent être concentrés sur les populations particulièrement celles vivant dans les zones de pêches traditionnelles qui constituent souvent des contacts direct non contrôlés avec les pays limitrophes. Si la patronne de la région médicale de Dakar tient à ces mesures préventives, c’est parce que, dit-elle, l’hivernage s’annonce tout proche et constitue un facteur favorisant l’éclosion de la maladie. «L’hygiène fait défaut à Dakar où, pendant les fortes pluies, des populations n’hésitent pas à vider leurs fosses septiques dans les rues.
Des gens continuent de vendre des aliments à Sandaga, malgré la mesure de fermeture, sans le minimum de propreté», dénonce Dr Ndiaye. En outre, ajoute-t-elle, l’existence dans la capitale sénégalaise de beaucoup de portes d’entrée (aéroport, port, routes, chemins de fer) n’est pas de nature à faciliter la surveillance de l’épidémie de la fièvre Ebola. «Le littoral de Dakar notamment à Thiaroye sur mer, à Rufisque, à la Baie de Hann est aujourd’hui envahi par un flux migratoire important en provenance des pays de la sous région minés par des conflits armés. En plus, des véhicules de transport en commun partent toujours de Tilène et de la gare Léopold Sédar Senghor en direction de la Guinée depuis la réouverture des frontières terrestres», signale Dr Ndiaye. Abdoulaye SIDY
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