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Le quotidien | Sénégal | 12/06/2014 | Lire l'article original
La 7ème réunion du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS) a vécu hier, trois ans après la 6ème réunion consacrée à la lutte contre le VIH/Sida au Sénégal. Une rencontre présidée par le Premier ministre, par ailleurs présidente du CNLS, en présence du ministre de la Santé et de l’Action sociale, plusieurs démembrements de l’Etat ainsi que la Société civile, massivement représentée. Une occasion pour ces acteurs de lancer le Plan stratégique 2014-2017 de lutte contre le Sida / 3ème génération, après validation. Laquelle validation a fait suite aux échanges entre différents acteurs, visiblement préoccupés par les nouvelles mutations dans la réponse, imposées par le retrait annoncé des bailleurs de fonds dans le financement. Il faut rappeler, sous ce rapport, que le Sénégal a pris l’engagement, à l’instar de la Communauté internationale, d’éliminer l’épidémie du Sida d’ici 2030. Une posture qui s’inscrit également en droite ligne de l’engagement pris par les chefs d’Etat de l’Union africaine, lors de la réunion d’Abuja 2012, de mettre fin à l’épidémie du Sida d’ici la même année. Des engagements réalistes au regard des efforts des pays, mais qui nécessitent de nouveaux défis à relever. Comme entre autres : l’élimination des nouvelles infections, la recherche de financements innovants pour prendre en charge sur fonds propres, les 80% des financements qui nous viennent jusque-là de l’extérieur. Bref, c’est le temps de changer d’approche pour pouvoir préserver les acquis comme l’a conseillé le Premier ministre Aminata Touré dite «Mimi».Mais relever les défis n’est pas utopique pour le Sénégal, qui a déjà déroulé des stratégies à efficacité prouvée, comme le passage à l’échelle, l’intégration des services VIH dans les structures de santé, la participation et la responsabilité accrues des Personnes vivant avec le VIH (PvVIH) et des populations-clés. Sans compter aussi, l’approche développée de réponse à base communautaire par une Société civile dynamique, le meilleur ciblage des zones de vulnérabilité et des populations-clés. Le mérite de ces approches a été vanté par le secrétaire exécutif du CNLS, Dr Safiatou Thiam, qui indique qu’en matière de prévention de la maladie, le Sénégal s’est comporté en bon élève ces dernières années.
Mimi demande une gestion vertueuse de l’argent du Sida
A preuve, elle rappelle que l’année dernière, 15 184 172 préservatifs masculins ont été distribués, 401 000 préservatifs féminins l’ont également été. Avant de préciser que depuis 2013 en fait, les préservatifs passent par le circuit des médicaments essentiels et sont disponibles dans les régions grâce au concours de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA). Toujours dans le même ordre d’idées, relativement aux succès enregistrés l’année dernière, l’ancien ministre de la Santé sous Abdoulaye Wade a indiqué que 750 233 personnes ont été dépistées au niveau de 1 223 sites. Aussi, a-t-elle loué la loi sur le VIH promulguée en 2010 et vulgarisée dans les 14 régions, la mise en place de comités de veille et d’alerte pour un environnement favorable, les interventions en direction des groupes vulnérables ou encore le plaidoyer pour une meilleure tolérance des PvVIH.
Aminata Touré, qui a bien observé la présentation du nouveau plan stratégique, dont la faisabilité est quasiment adossée à l’autofinancement pour pouvoir atteindre les résultats, a reconnu que «dans un contexte de rareté des financements extérieurs, l’augmentation des ressources financières nationales pour la riposte contre le Sida est devenue une urgence. Nous devons également adopter des approches novatrices sous-tendues par une synergie d’actions de tous les acteurs de développement». A propos du budget prévu pour ce plan stratégique de lutte contre le Sida / 3ème génération, 75 milliards 752 millions de francs Cfa ont été annoncés, dont 38% alloués à la prévention. Ce que le Premier ministre a vivement salué, estimant que la prévention demeure le meilleur moyen de se protéger du Sida. Seulement, ce budget connaît un gap de 40% d’où justement la nécessité de trouver des financements alternatifs et surtout de rationaliser les dépenses.
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