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Le quotidien | Sénégal | 30/06/2014 | Lire l'article original
Les Pharmacies régionales d’approvisionnement (Pra) ont joué un rôle important ces dernières années, dans la disponibilité des médicaments au Sénégal. Cette approche saluée par des acteurs de la santé pouvait cependant être améliorée si la Pharmacie Régionale d’Approvisionnement (PRA) se donnait les moyens d’avoir des Pra dans toutes les régions du Sénégal. Pour le moment en effet, seules 11 régions sur 14 disposent d’une Pra. Ce qui est, aux yeux de certains médecins comme Dr Mbaye Paye, une insuffisance que l’institution devrait réparer.
Le secrétaire général du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) a exprimé cette exigence au cours de la validation du nouveau plan stratégique de la Pna. Pour Dr Paye, ces Pra ont un rôle capital dans la lutte contre les ruptures de médicaments que le Sénégal a connues plusieurs fois ces dernières années, notamment dans certaines zones reculées du pays. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs, les Pra mobiles ont été expérimentées dans une région comme Kédougou, très enclavée et très éloignée de Dakar. Cette expérimentation a donné lieu à des résultats satisfaisants, puisque les tous les points de prestation de service dans les structures de santé de la région ont été approvisionnés correctement, le temps de la période-test.
Ce qui a également eu un impact sur les besoins non satisfaits en matière de Planification familiale, dans cette région où le taux de prévalence contraceptive est parmi les plus bas au Sénégal. Il faut rappeler, sous ce rapport, que le Sénégal traîne un besoin non satisfait de 29,4% à cause notamment d’un problème d’approvisionnement, malgré les stocks à la Pharmacie Régionale d’Approvisionnement (PRA). C’est pourquoi, un plan stratégique, mis en place récemment au niveau de la Direction de la Santé de la Reproduction et de la petite Enfance (DSRE), s’est engagé à corriger ces impairs pour atteindre les objectifs du Sénégal fixés à 27% en 2015. A ce propos, il faut également rappeler que le gouvernement du Sénégal, à travers son ministre de la Santé, a lancé en novembre 2012, après le Sommet mondial sur la Planification familiale de Londres, un plan d’action national pour booster la prévalence nationale qui est maintenant de 16 %. Ce sont maintenant 350 mille femmes utilisatrices additionnelles qui sont attendues en 2015, dont 125 mille dans le public, 100 mille dans le privé et 125 mille autres dans les structures de santé communautaires.
La Pharmacie Régionale d’Approvisionnement (PRA), qui a fait l’analyse situationnelle, a indiqué pour sa part qu’il y a une mauvaise estimation des besoins à tous les niveaux, un déficit de coordination des acteurs ou encore un système de distribution qui n’est pas fluide. Lam Toro Seck, agent de la Pna, a même indiqué qu’en plus de ces facteurs bloquants, il y a la multitude d’acteurs dans la chaîne de distribution, le déficit en formation des gestionnaires de dépôt, le non-respect des procédures au niveau périphérique, les capacités de stockage faibles, l’insuffisance dans l’estimation des besoins qui conduit souvent à des ruptures de stocks.
Maintenant, M. Seck trouve qu’il y a des solutions comme la réduction du nombre d’acteurs de la chaîne, l’assurance dans la distribution vers les Pps, l’assurance d’une parfaite mise en œuvre de la chaîne intégrée par la Pna, l’exploration à fond du partenariat Public/Privé, l’appropriation du ministère de la Santé et des partenaires et une contribution au financement du Plan stratégique de la Pna. Pour lui, il suffit de passer par ces impératifs pour avoir une fourniture régulière, suffisante et de qualité des médicaments et autres produits de santé à tous les Pps de la région ; une absence de ruptures de stocks et de surstocks des médicaments et autres produits de santé, une disponibilité accrue des données logistiques et leur utilisation dans la prise de décision ; une meilleure productivité des agents de santé au niveau des districts et centres de santé suite à la suppression des déplacements de réapprovisionnement ; une meilleure gestion des déchets biomédicaux au niveau des postes de santé et des districts. Aussi sera-t-il possible de sécuriser le circuit des distributions, d’appliquer strictement les marges bénéficiaires et assurer le recouvrement total pour le renouvellement des stocks.
Écrit par Aly FALL
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