← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sud Quotidien | Sénégal | 15/07/2014 | Lire l'article original
Si le médicament est au cœur du dispositif du système de santé, le Sénégal qui jadis était en avance dans la politique pharmaceutique n’occupe plus sa place de leader dans la sous région. Cette régression inquiétante a été évoquée hier lundi à l’occasion du démarrage de l’atelier de deux jours sur la révision et la validation du document de politique pharmaceutique nationale.
Le Dr Daouda Diop de la PNA qui présentait son rapport sur la gestion des médicaments au Sénégal a d’emblée fait part du besoin urgent de délocaliser la PNA dont les bâtiments ont été construits depuis 1954. C’était du temps de l’AOF, ceci pour satisfaire les besoins en médicaments des populations. Selon le Dr Diop, le site qui abrite cet établissement public de Santé ne répond plus aux normes de stockage et de distribution et ne permet donc plus d’assurer la qualité des médicaments. Cette problématique a été évoquée dénoncée par le Dr Karim Diop de la division Sida qui au cours des débats a fustigé avec virulence le retard accusé par le Sénégal dans la politique d’approvisionnement et de protection des médicaments.
Il dira que notre pays qui était en avance est aujourd’hui dépassé de loin par le Burkina Faso dont le central d’achat était logé jusqu’en 1996 au Sénégal. Massokhna Kane, représentant l’Association des consommateurs a pour sa part déploré l’absence de la plupart des acteurs de médicaments à la rencontre. Le médicament, dit-il, concerne aussi bien les sapeurs pompiers, les médecins que les autres spécialistes. Il a souligné e,n même temps les redites constatées dans le document de politique pharmaceutique nationale.
Depuis une dizaine d’années ce sont les mêmes recommandations qui reviennent a encore rappelé le défenseur des consommateurs. Il a regretté en outre les actions d’éclat de l’Etat dans la lutte contre les faux et la vente des médicaments illicites alors que pour lui, le mal est devenu plus profond. Les ventes illicites et les médicaments contrefaçon font pignon sur rue avec un coût estimé à plus de 10 milliards de recettes. Et le fléau a atteint une ampleur telle qu’il semble suffisant pour le défenseur des consommateurs de s’inquiéter outre mesure sur le retard accusé par l’Etat pour légiférer sur cette question à l’image de ce qu’il l’a fait contre le vol de bétail et la fraude sur l’électricité.
Cheikh Tidiane MBENGUE
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux