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Le soleil | Sénégal | 15/07/2014 | Lire l'article original
Le document prend aussi en considération la problématique liée à la circulation des faux médicaments et des produits de mauvaise qualité. « C’est ainsi que de nouveaux domaines, tels que la recherche et les essais cliniques, le partenariat et la bonne gouvernance, ont été intégrés dans le processus d’élaboration », a expliqué Dr Diack. Il a rappelé que le médicament est au cœur de la politique sanitaire du gouvernement. C’est pour cette raison que le ministère de la Santé envisage de créer une commission nationale de lutte contre les médicaments illicites ou de mauvaise qualité. Cette dernière travaillera selon une approche multisectorielle et sous-régionale, parce que les Etats africains, avec l’appui de l’Oms, ont aussi promis de créer un système d’alerte pour identifier les médicaments de mauvaise qualité.
D’après le Dg de la santé, la lutte contre les médicaments contrefaits, faussement étiquetés, doit être sous-régionale, car la plupart des produits pharmaceutiques qui entrent en Afrique viennent des pays asiatiques. Le directeur de la pharmacie et du médicament, Pr. Amadou Moctar Dièye, qui compte s’appuyer sur cette commission, a néanmoins souligné que le secteur de la pharmacie est bien réglementé au Sénégal malgré quelques poches de marchés parallèles. « Notre pays, a poursuivi, M. Dièye, a un dispositif législatif et réglementaire qui lui permet de mettre à la disposition des populations des médicaments de qualité. Ceci est dû au fait que les inspections et les contrôles des médicaments se font de manière régulière avec la descente sur le terrain des inspecteurs ou contrôleurs ». Ces agents de l’Etat mènent tous les jours un combat pour barrer la route aux trafiquants de médicaments illicites. « Au mois de mai par exemple, nous avons mené, sous l’égide d’Interpol, une opération porc épic qui a permis l’arrestation de 42 personnes et la saisine de 3,9 tonnes de médicaments de mauvaise qualité. Ces personnes ont été arrêtées et emprisonnées », a-t-il informé. Après cette opération, tous les points de vente des médicaments ont été détruits. « Donc, cette commission va nous aider dans cette guerre », a-t-il lancé. Le représentant de l’Oms, Dr Mamadou Ngom, a, lui, demandé aux autorités de faire en sorte que les médicaments de bonne qualité soient disponibles et accessibles à toutes les couches de la population et à moindre coût.
Le Sénégal travaille sur un projet de création d’industries pharmaceutiques
Le directeur général de la santé a déploré le faible taux de production locale des médicaments. Au Sénégal, le taux de production des produits pharmaceutiques stagne depuis plusieurs années autour de 15 %. Conséquence : le pays importe plus de 75 % des médicaments pour soigner sa population. Afin de réduire ce taux, des réunions spécifiques pour créer les conditions favorables à l’implantation d’industries pharmaceutiques au Sénégal se sont déjà tenues, a indiqué Dr Papa Amadou Diack. « Si nous parvenons à produire beaucoup de molécules dans notre pays, cela aura une accessibilité financière sur ces produits pharmaceutiques. Mieux, cette industrie participera à la création d’emploi », a-t-il soutenu. Poursuivant, Dr Diack a déclaré qu’avec l’implantation de l’industrie pharmaceutique, ce sera facile de gérer les autres étapes, notamment le contrôle de la qualité et l’approvisionnement de médicaments. Il a expliqué que le développement de la production locale au Sénégal permettra de mieux répondre aux besoins des populations en mettant à leur disposition des médicaments de qualité et à moindre coût.
Eugene KALY
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