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Le quotidien | Sénégal | 17/07/2014 | Lire l'article original
La Couverture maladie universelle peut-elle réussir au Sénégal au regard du dispositif sanitaire en place ? En tout cas, l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (Cicodev) a livré hier en conférence de presse, son premier rapport de l’observation sur l’effectivité de la mise en œuvre de la Couverture maladie universelle (Cmu). Ledit rapport, réalisé en mars 2014, sous le thème : «Cartographie des structures sanitaires et place de la femme dans la mise en œuvre de la Cmu», a observé une faiblesse préjudiciable à l’effectivité de cette politique sociale. Il s’agit principalement «du gros déficit» en postes de santé dans ce pays. «Notre observation révèle une pyramide sanitaire ressemblant à un géant aux pieds d’argile, avec une base très fragile au vu des besoins en postes de santé non satisfaits», souligne le rapport d’observation.
L’objectif de la Cmu visant l’équité et l’égalité des citoyens devant l’accès à la santé, les efforts de réalisation des structures d’accueil et de prise en charge des malades doivent, de l’avis du directeur exécutif, Amadou Kanouté, porter prioritairement sur les postes de santé, qui constituent les structures les plus proches de la majorité des 80% de la population sénégalaise. D’où l’urgente nécessité, selon le patron de la Cicodev, de réactualiser la carte sanitaire.
Le rapport indique que l’effectivité et la pérennité de la Cmu reposent prioritairement sur l’existence d’une pyramide sanitaire effective. Il s’agit des structures de santé équipées en personnel et en matériel accessibles à la population. «Cette réactualisation de la carte sanitaire est d’autant plus urgente que celle qui nous a servi de base couvre la période 2009-2013. Donc, elle n’est plus adaptée au nouveau contexte, marqué par deux actes majeurs : la Cmu, lancée en 2013, qui définit le parcours de soins et de paquets de services nécessaire et l’adoption de l’acte 3 de la décentralisation, qui approche plus le citoyen de sa commune, à qui la compétence de la santé va être transférée», a plaidé Amadou Kanouté.
Le document a aussi décelé des failles sur les ressources humaines. Dans les zones observées par la Cicodev, des écarts importants ont été notés, selon les catégories en besoin de personnel. «Seulement, 16 et 17,5% de couverture des besoins en médecin généraliste à Fatick et à Kébémer ; 1 infirmier sur les 3, dont Diokoul (région de Louga) aurait besoin», mentionne le rapport. Amadou Kanouté de rappeler que l’objectif de la campagne ainsi menée par la Cicodev, dans neuf localités choisies dans le territoire national (Dakar centre et Dakar banlieue, Fatick, communauté rurale de Diokoul, Tambacounda, Saint-Louis et Ziguinchor) vise à vulgariser la Cmu et à booster son appropriation par la population.
Aussi, la Cicodev dit-elle se battre pour doter la Cmu, d’un cadre juridique pour sa pérennisation et les modalités de reddition des comptes. Tout en recommandant fortement, l’augmentation graduelle des ressources affectées à la Cmu et l’affectation d’une partie substantielle de celles-ci aux maladies féminines.
Écrit par Khady SONKO
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