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Sud Quotidien | Sénégal | 03/09/2014 | Lire l'article original
En cette après midi du lundi 1er septembre, le quartier populeux de grand Dakar grouille de monde, malgré la forte chaleur qui dicte sa loi. Au moment où certains, épuisés par une matinée de dure labeur se regroupent dans un coin des rues pour palabrer et boire du thé, d’autres vaquent calmement à leurs occupations.
Assis sous un arbre, les yeux rivés sur son journal qu’il tient entre les mains, Malle Tirera, vêtu d’une chemise carrelée qui tombe sur un pantalon gris semble être paniqué par l’épidémie Ebola. Une maladie qui défraye la chronique ces derniers temps depuis l’annonce du premier cas au Sénégal importé par un jeune étudiant guinéen.
Autour d’une théière avec ses amis, le sujet de conversation est la fièvre Ebola. Chacun d’entre eux, cherche à juger ou à justifier l’acte du guinéen qui a amené la maladie au Sénégal.
Interpellé sur le comportement de certaines populations qui, depuis l’annonce d’un cas d’Ebola au Sénégal, commencent à regarder les ressortissants guinéens vivant au Sénégal d’un mauvais œil, Mallé Tirera soutient : «C’est juste dû à une peur de la maladie, parce qu’au Sénégal les gens ne sont pas du tout xénophobe. Je pense d’ailleurs que c’est circonstanciel. Les choses vont revenir à la normale avec l’aide de Dieu et la participation de tout un chacun. Toujours est-il qu’il faut rester vigilant comme le disent les médecins ».
Un avis que partage Serigne Cheikh, la trentaine sonnée, trouvé devant une maison au quartier Niary Tally. Selon lui, on ne peut pas fuir tous les guinéens vivant à Dakar car, dit-il, ils sont des nôtres. Par contre, il invite les dakarois à prendre des mesures préventives pour combattre cette maladie mortelle.
Abondant dans le même sens, son voisin et ami Mamadou Coumba Diouf trouve que cela ne vaut pas la peine de stigmatiser les guinéens vivant au Sénégal.
«Si on est de bonne foi, on ne doit pas adopter ce genre d’attitude envers les guinéens. Peut -être que celui qui a importé la maladie a fait une grave erreur, mais les autres n’y sont pour rien», avance-t-il.
Rencontrée dans la rue à Niarry Tally, Fatou Bintou Diop, drapée dans son boubou traditionnel vert blanc, indique : « c’est la psychose de la maladie qui fait que des gens adoptent ce genre de comportement. Pour eux, comme la maladie a été importée de la Guinée, ce sont tous les guinéens qui en sont responsables. On ne peut pas les fuir tous en boycottant leurs marchandises. L’essentiel est d’être vigilant »
Ndeye Aminata CISSE
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