← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sud Quotidien | Sénégal | 13/10/2014 | Lire l'article original
Conformément aux recommandations de l'OMS, le Sénégal a célébré hier la journée mondiale de la santé mentale avec comme thème : « vivre avec la schizophrénie ». Trouble psychique se développant généralement à l'âge adulte et caractérisée par la perte de contact, des comportements bizarres et des discours délirants, la schizophrénie est classée dans la catégorie des maladies de la vieillesse. 1 % de la population soit 13 000 Sénégalais souffriraient de ces troubles psychiques et comportementales. Le malade perd le contact avec la réalité, délire et sa pensée est modifiée en reflet de son langage et de son comportement.
Maladie affectant la pensée, les sentiments et les émotions, tout comme la perception et les comportements des personnes atteintes, la schizophrénie touche 21 millions de personnes dans le monde.
Selon l’Oms qui précise que jusqu'à présent la cause exacte n’a pas été trouvée, seuls les facteurs de risques sont pour l'instant connus des spécialistes qui estiment qu’1% de la population serait atteint au Sénégal. D’après le Professeur Mamadou Habib Thiam, Chef du service psychiatrique de l’hôpital de Fann qui s’exprimait hier, à Dakar, sur cette pathologie en marge de la journée mondiale de la santé mentale, l'hérédité est un des facteurs de risque de la schizophrénie. Ce qui n'inclue pas qu'on l'hérite forcément d'un parent atteint. Le deuxième facteur selon lui est d’ordre phycologique, car dû au développement de l’individu depuis sa naissance jusqu’à son adolescence. Car tout ce qui s’est passé dans son environnement peut être le lit d’une pathologie mentale. Le troisième groupe de facteurs de risque de la schizophrénie sont les facteurs sociaux. Et le Professeur de citer d’une manière générale les grèves, les guerres, les accidents, les inondations, les catastrophes naturelles ou surnaturelles et tout ce qui peut bouleverser la psychologie de l’individu ou qui peut entrainer des états de physico traumatismes.
D’autres facteurs que l’on ne connait pas encore peuvent également y être ajoutés. De quoi permettre au professeur Thiam de résumer que «c’est la maladie mentale la plus dangereuse, la plus chronique et qui ne se guérit jamais. En dépit de toutes ces contraintes, la maladie est compatible avec une vie sociale, familiale et professionnelle normale. » Le malade peut aller au bureau pour travailler, toucher son salaire, conduire sa voiture, ou aller à la pèche, à des événements, avoir des enfants s’il suit un traitement régulier. Mais dés que la maladie gagne l’individu c’est irréversible.
D’où la nécessité, toujours selon le chef de service psychiatrie de l’hôpital de Fann, de mener une large sensibilisation sur les risques.
En ce qui concerne la prévalence de la maladie, le Sénégal ne dispose encore de statistiques pouvant établir son étendue réelle. Le Professeur Thiam soutient qu’approximativement, sur le plan international, des chiffres révèlent que la schizophrénie touche 1% de la population mondiale. Si nous considérons que le Sénégal compte quelques 13 millions d’âmes, il y aurait 13 000 Sénégalais schizophrènes.
Le spécialiste des maladies mentales d’ajouter que les malades sont dans les hôpitaux, dans les maisons, au bureau et un peu partout. « Il suffit d’aller dans les institutions hospitalières quand les premiers symptômes commencent à apparaitre. Il y a des médicaments efficaces. Mais ce que la population doit savoir est que certaines maladies mentales telle la schizophrénie ne guérissent pas totalement. Le traitement est un traitement suspensif des symptômes.» Quand on suit le traitement le malade ne présente plus de symptômes qui reviennent cependant dés que l’on arrête. C’est pour cela que le professeur préconise une éducation de la famille et des patients eux-mêmes pour qu’ils prennent leurs médicaments toute leur vie. Sur cette question le Professeur précisera qu’il n’y a pas uniquement dans des maladies mentales que les patients prennent leurs médicaments toute leur vie. C’est le cas des diabétiques, de l’asthme, de certaines formes d’hypertension artérielle, de certaines allergies.
En ce qui concerne la tranche d’âge la plus touchée, le Professeur avance que cela commence vers l’adolescence et après 35 ans. C’est une maladie de l’adulte jeune, d’adolescence vers 18 à 20 ans jusqu’à 30 ans. Jamais après l’âge de plus de 35 ans, a-t-il en outre précisé.
Cheikh Tidiane MBENGUE
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux