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Le quotidien | Sénégal | 17/10/2014 | Lire l'article original
Le district sanitaire de Tamba a organisé lundi, une journée de plaidoyer sur la santé de la reproduction et sur la planification familiale. L’objectif, c’était de relancer les activités de lutte contre la mortalité maternelle et néo-natale dans le département, mais aussi d’améliorer les indicateurs de la planification familiale, chez les femmes en âge de reproduction.
Toutefois, le constat fait après la présentation du médecin-chef du district sanitaire, est que beaucoup de choses restent à faire et à améliorer dans la région, pour se rapprocher des Omd, surtout 4 et 5 d’ici à 2015.
Les autorités sanitaires du district de Tamba ont ainsi tenu une journée de plaidoyer sur la santé de la reproduction. Occasion pour le médecin chef du district, Dr Mamadou Ndiaye, de faire la situation actuelle de la santé de la reproduction dans son district et dans la région en général. Et pour lui, il urge d’impliquer tous les acteurs dans la lutte pour la promotion de la planification familiale, afin de réduire la mortalité maternelle et néo-natale. C’est pourquoi tous les «champions de la communauté» en l’occurrence les imams, les tradipraticiens, les «Bajjenu Goox», les représentants d’Ong, les élus locaux, entre autres acteurs, ont été conviés à la rencontre pour situer les responsabilités et voir ensemble, les voies et moyens à adopter, pour booster la santé de la reproduction et surtout la planification familiale dans le département, voire la région.
Cependant, affirme Dr Ndiaye, un certain nombre de problèmes, liés à la santé de la reproduction et à la Pf, ont été identifiés avec un taux élevé de la mortalité maternelle et une faiblesse du taux de la prévalence contraceptive. Le nombre de femmes qui pratiquent la Pf demeure très faible dans la région en général, comparé à la moyenne nationale.
Malgré quelques avancées, notées au niveau du district de Tamba, les services du Dr Ndiaye ont jugé nécessaire de faire des activités qui visent à relancer la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale, mais aussi de promouvoir la planification familiale. Et cela, dira le Docteur Ndiaye, va passer par la relance des activités des «Bajjenu Goox» et de toutes les autres associations ou organisations qui plaident pour la Pf. Il insistera aussi sur le fait que la Pf ne limite pas ou n’arrête pas les naissances mais plutôt, elle permet tout simplement de les espacer, pour le bien-être de la famille.
Ces taux qui plombent les Omd
Aujourd’hui, les équipes médicales éprouvent d’énormes difficultés pour sensibiliser certaines cibles de la région. «Nous avons surtout des problèmes avec les maris et certaines pesanteurs sociales, dans certaines zones, qui font qu’il n’est pas souvent aisé de faire passer le message. Néanmoins, nous ne baissons pas garde et continuons la sensibilisation, seul moyen pour atteindre les objectifs visés. Toutefois, vu la situation actuelle de la santé de la reproduction en général et compte tenu de la proximité de la date limite des Omd, il urge de redorer le blason pour s’approcher des objectifs fixés, à défaut de les atteindre», a indiqué Dr Ndiaye. En termes d’indicateurs, rappelle Dr Ndiaye, de plus de 900 décès pour 100 000 naissances, la mortalité maternelle de la région est passée à moins de 600 décès pour 100 000 naissances, selon les résultats du dernier recensement. Une baisse drastique de ce taux est notée mais l’on peut encore faire mieux, soutient le médecin chef du district, quand on sait que l’objectif est d’aller jusqu’à moins de 100 décès pour 100 000 naissances vivantes, alors que la date limite est à moins d’un an.
Concernant les accouchements dans les structures de santé, le taux régional de moins de 57% est encore en dessous de la moyenne nationale, qui est fixée à 62% d’ici la fin des Omd, selon les statistiques du district sanitaire de Tamba. Pendant ce temps, le nombre de femmes qui achèvent les consultations prénatales est de moins de 12% en 2014, au moment où l’objectif national est de 45%. Un faible taux de la prévalence contraceptive a aussi été noté dans la présentation du médecin. Dans son district, ce taux avoisine les 9% (8,67%) en ce moment-ci, tandis que la région se fixe les 8%, alors que le taux national est à 27%. Tous ces problèmes plombent l’atteinte des Omd, dont la date est imminente. Ce qui fait que pour la région, il sera très difficile d’atteindre les Omd 4 et 5. Le mieux, selon Dr Ndiaye, c’est de s’en approcher, pour ne pas perdre la face.
afall@lequotidien.sn
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